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Après Londres, Broadway et Milan, Paris a ressorti ses boules à facettes, jeudi soir, en accueillant au théâtre Mogador, pour au moins six mois, une adaptation en français de la célèbre comédie musicale "Mamma Mia!", bâtie sur les tubes du groupe suédois Abba, star des années 80.
Björn Ulvaeus, membre d'Abba, a présidé la première en présence de personnalités dont la secrétaire d'Etat à la Famille Nadine Morano et les actrices Mireille Darc et Juliette Binoche.
Produit par Stage Entertainment, ce " Mamma Mia! " succède à " Cabaret ", au " Roi Lion " et à " Zorro " vus par 2 millions de spectateurs. Plus de 125.000 billets pour " Mamma Mia ! " ont déjà été vendus.
Lancée à Londres en 1999, "Mamma Mia!" a attiré en tournées 42 millions de spectateurs dans 35 pays, selon la société de spectacles.
Ce vaudeville romantique met en scène une jeune fille qui, à l'approche de son mariage, cherche à identifier son père. Ce musical donné en anglais quelques semaines à Paris en 2005, est devenue un film trois ans plus tard avec Meryl Streep qui a fait plus d'un million d'entrées en France.
Stage Entertainment prend le pari de tenir l'affiche à Mogador avec une adaptation entièrement française, y compris les tubes d'Abba ce qui peut dérouter mais la puissance mélodique des chansons reste intacte et le public adhère.
L'adaptateur français Nicolas Nebot a réussi une traduction des chansons privilégiant la sonorité d'origine avec des pointes d'humour et de dérision qui font mouche au service de l'intrigue : " Mamma mia, here I go again " devient " Mamma Mia, c'est la même rengaine ". Sur " Dancing Queen ", " on s'incline quand tout s'illumine ".
Ce n'est pas la première fois que Abba est adapté en français : début 80, Mireille Mathieu avec " Bravo, tu as gagné " et Nana Mouskouri avec " Fernando " s'étaient assurées de jolis succès.
Menée tambour battant, la comédie musicale " Mamma Mia " réunit une vingtaine de danseurs et chanteurs accompagnés par un orchestre. Le premier rôle est tenu par Sophie Delmas remarquée dans une autre comédie musicale parisienne, " Autant en emporte le vent ".
Comme à Londres, les tableaux ont pour cadre un décor modulaire unique qui permet deux situations seulement, tandis que le fond de scène apparaît dépouillé, rythmé par des effets de couleurs.
Lors du final, Mogador se transforme en discothèque géante à l'occasion d'un mini-concert endiablé, salle debout et dansante, avec une nouvelle fois " Dancing Queen " et aussi " Waterloo ", la chanson de l'Eurovision 74 qui a propulsé Abba.
