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Pourquoi la Flandre est-elle la seule région du pays à connaître une situation de plein emploi? (vidéo)

Le chômage est au plus bas en Flandre. L'an dernier, il était de 3,5%. Le taux le plus bas depuis 1983. Comment expliquer que la Flandre est la seule région du pays à connaitre une situation de plein emploi?

La construction est l'un des secteurs qui recrute le plus intensément, au même titre que le secteur du numérique. C’est le réseau d’entreprises flamand, le Voka, qui l’affirme et c’est le ministre flamand de l’Emploi qui se réjouit. La Flandre aurait atteint le plein emploi depuis quelques mois. De quoi faire pâlir de jalousie les entreprises wallonnes. "On ne va pas dire nécessairement qu’on regarde la Flandre jalousement mais de fait c’est un excellent résultat", souligne Olivier de Wasseige, administrateur délégué de l’Union wallonne des entreprises.

En Flandre, le taux de chômage atteint 3,5%. En Wallonie, il s'élève à 8,5% et à 13,4% à Bruxelles. La Flandre atteint son niveau le plus bas depuis 35 ans. "L'un des facteurs est le vieillissement de la population. Il est plus fort en Flandre qu’en Wallonie ou Bruxelles. Et de l’autre côté, il y a une politique plus stimulante pour activer les gens qui cherchent de l’emploi", éclaire Kasper Demol porte-parole du Voka.

La Flandre pousse les chômeurs à réintégrer le marché de l’emploi. Mais selon certains experts, elle a surtout réussi plus rapidement sa reconversion industrielle. "A partir du moment où on a cette économie industrielle depuis 40 ans, plus forte en Flandre, avec des tailles d’entreprises plus élevées, l’emploi, la formation et la culture ont suivi. Tandis qu’en Wallonie, on est restés dans une industrie plus ancienne qu’on a cherché à protéger, pour protéger les travailleurs. Donc la reconversion est beaucoup plus lente et plus tardive. La Wallonie est en train d’inventer sa révolution industrielle", indique Bruno Wattenbergh, expert en Économie.

Pourtant la région wallonne progresse. Le taux de chômage est passé de 12,3% en 2015 à 8,5 % aujourd'hui. Pour le patron de l’Union wallonne des entreprises, l'enseignement est un critère qui distingue principalement les Flamands et les Wallons. L'enseignement serait ainsi plus efficace au nord qu’au sud du pays.

"Cet écart fait qu’on a plus de difficulté pour trouver des profils qui correspondent aux besoins des entreprises. Aujourd’hui on constate que 45% des demandeurs d’emplois en Wallonie n’ont pas leur diplôme d’humanité", assure-t-il.

Un problème de formation qui conduit à une situation paradoxale. 27.000 emplois sont à pourvoir actuellement en région wallonne mais les entreprises ne parviennent pas à trouver de candidats compétents.

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