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"On a faim": invaincus depuis la reprise post-Coupe du monde, avec six victoires et trois nuls, Monaco et son défenseur Ruben Aguilar ne veulent "pas casser la dynamique", jeudi à Leverkusen en barrage aller d'accès au 8e de finale de la Ligue Europa.
Certes, en 2023, il y a eu cette élimination en Coupe de France contre Rodez après un match nul (2-2) et la séance de tirs au but, mais cela n'a pas empêché Monaco d'aligner les rencontres sans défaite.
Mieux, l'équipe de Philippe Clement, qui est montée sur le podium de L1 après sa dernière victoire probante contre le Paris-Saint-Germain (3-1), reste sur trois victoires consécutives.
"On vit une belle période, reconnaît le défenseur Ruben Aguilar. On a un bel état de forme. Et c'est tout l'effectif. Chaque mec, titulaire ou pas, se donne à 100%, respecte le schéma de jeu et se donne pour les autres. En ce moment, on sent une force collective. J'espère que ça continuera longtemps."
Pour le latéral monégasque, ce déplacement européen contre le Bayer, actuel 8e de Bundesliga, est "un bonus". "Mais ce match est très important, prévient-il. Il ne faut pas casser la dynamique. Il faut aussi être performant parce que la Ligue Europa est une belle compétition, avec de belles équipes et qu'il est toujours important de se montrer à ce niveau."
"Notre défi est de gagner à Leverkusen, enchaîne d'ailleurs Clement, son entraîneur. Ce sera un très gros adversaire, fort, notamment dans la transition. Cela ressemblera à une finale."
- "Ne se priver de rien" -
Portés par une dynamique très positive, les joueurs monégasques s'épanouissent collectivement et individuellement. Le capitaine et meilleur buteur Wissam Ben Yedder, qui n'est pas toujours titulaire, vient d'ailleurs d'être élu meilleur joueur de Ligue 1 du mois de janvier.
Lui, comme chacun dans l'effectif, privilégie enfin la finalité collective à l'aspect individuel. De plus, tout le monde goûte enfin aux fruits du travail physique et tactique mis en place par Clement et son staff depuis de longs mois.
"Le groupe est uni, collectif, solidaire, explique ainsi Aguilar. Mais il ne faut jamais se relâcher, ni s'apitoyer. Une carrière pro n'est pas facile. Le coach a 23 soldats. Il le sait. Ce n'est pas toujours simple. Moi, si j'ai cinq minutes à me mettre sous la dent, je les prends. Si j'en ai 90, c'est bien. Une carrière est courte. Je joue tout à fond."
"Grâce au collectif, tous les joueurs sont bons en ce moment, reprend Clement. Mais je suis certain qu'on n'a pas encore atteint nos limites." Il prédit même une "saison exceptionnelle", si chacun poursuit sur le même chemin.
"Lors de mon arrivée, j'avais dit que je voulais voir des gagnants, et c'est ce que je vois de plus en plus en match et à l'entraînement, lance-t-il. Cela doit être encore le cas lors des prochaines semaines."
Lors de la victoire contre Auxerre à domicile (3-2), le 1er février, la fin de rencontre peu maîtrisée n'avait pas plu au technicien belge. Depuis, des rectifications ont été apportées. "On s'était fait peur, se souvient Aguilar. Or, pour garder notre dynamique, on ne peut se permettre aucun relâchement. En ce moment, il n'y en a pas. Il faut continuer comme ça et essayer de tuer chaque match".
A Leverkusen, ce Monaco, impérial dans l'Hexagone, sera très ambitieux. "On a faim, conclut Aguilar. On ne va se priver de rien. L'objectif est d'être costaud et de continuer."