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Fort de ses deux buts d'avance et trop rarement déséquilibré, le Real Madrid a assuré sa qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions en battant Chelsea une deuxième fois (2-0), mardi, grâce à un doublé de Rodrygo.
Dans le dernier carré, les champions d'Europe pourraient retrouver un autre adversaire de leur parcours victorieux de la saison dernière, puisque Manchester City se rendra mercredi au Bayern Munich avec un avantage de 3-0.
Alors qu'on ne donnait pas cher des chances de son équipe, Frank Lampard avait fait un choix fort mais un peu surprenant en disposant son équipe en 5-4-1 avec comme seul joueur purement offensif Kai Havertz en pointe.
Pour vraiment enflammer le stade et faire trembler les tenants du titre, Chelsea avait pourtant impérativement besoin d'ouvrir le score.
Le système avait pour but de permettre à Chelsea de presser très haut, Conor Galagher et N'Golo Kanté venant empêcher Toni Kroos ou Luka Modric de recevoir ou de transmettre trop facilement la balle.
Il a aussi libéré les deux latéraux, Marc Cucurella et Reece James -- surtout ce dernier à droite, pour profiter du manque d'aide défensive accordée par Vinicius à Eduardo Camavinga --, qui sont souvent venus offrir des solutions sur les ailes.
- Chelsea recherche buteur, désespérément -
Mais les séquences offensives des Blues ont trop souvent ressemblé à un attaque-défense de handball, où la balle allait de droite à gauche et de gauche à droite, sans vraiment inquiéter beaucoup l'arrière-garde madrilène.
Et les rares fois où Chelsea s'est réellement trouvé en position de marquer, les joueurs concernés n'ont pas eu les gestes et les réflexes de buteurs.
Cela a notamment été le cas de Kanté qui s'est un peu précipité pour reprendre du gauche une balle qu'il aurait peut-être pu contrôler, dans la surface (11e) ou de Cucurella, seul au deuxième poteau, mais dont la frappe a été repoussée par la belle sortie de Thibaut Courtois (45+1).
Si ses joueurs ont montré envie et application, Frank Lampard pourra être déçu de la très piètre qualité des coups de pied arrêtés qui auraient dû être des munitions précieuses pour une équipe dont les difficultés à marquer durent depuis des mois.
En face, le Real a longtemps fait le minimum syndical offensivement. Mais face à ce Chelsea-là, c'était suffisant.
- Benzema très discret, pour une fois -
En première période, il n'y a guère eu qu'une frappe de Rodrygo sur l'extérieur du poteau (20e) et une frappe en angle fermé de Modric repoussée par Kepa à signaler.
Et en seconde, les Merengues ont fait mouche sur leur première occasion.
Profitant de l'immense espace dans le dos de Cucurella et de l'interception ratée par Trevoh Chalobah, Rodrygo s'est échappé sur la droite.
Son centre à ras de terre a été raté par Karim Benzema, pour une fois très discret dans ce match et remplacé (71e), mais Vinicius était là pour remettre dans l'axe à Rodrygo qui a contrôlé et marqué au milieu de quatre adversaires (0-1, 52e).
Si les Londoniens n'ont pas abdiqué, Lampard lançant même enfin sa cavalerie légère -- Mykhailo Mudryk, Joao Félix et Raheem Sterling -- à la 67e, jamais le match n'a semblé susceptible de basculer.
Pire, à la 80e, après une belle percée et un caviar de Federico Valverde, Rodrygo n'a eu qu'à pousser le ballon dans le but vide pour souligner davantage encore le gouffre entre les deux équipes (0-2, 80e) et donner le coup d'envoi de l'exode des supporters de Chelsea, dépités.