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L'Américain Carl Lewis, légende de l'athlétisme aux neuf titres olympiques dont quatre il y a 40 ans à Los Angeles, s'attend à des Jeux olympiques "fabuleux" à Paris (26 juillet - 11 août), a-t-il indiqué samedi à l'AFP.
Entraîneur pour l'Université de Houston, Carl Lewis, 62 ans, affûté dans un polo blanc, a répondu entre deux courses de ses athlètes lors du meeting des Mt. SAC Relays à Walnut (Californie), à l'est de Los Angeles.
Q: A quel point attendez-vous les Jeux olympiques de Paris?
R: "Je pense que les Jeux de Paris vont être fabuleux. C'est un pays merveilleux, et une ville magnifique. Je sais qu'ils vont imprégner l'évènement de la culture et des idées (françaises), en plus d'être le 100e anniversaire (des JO 1924). Ca va être des Jeux fabuleux."
Q: Que pensez-vous de l'état actuel du sprint?
R: "Les athlètes écrivent leur propre histoire, ça me plaît. Je travaille à l'Université de Houston, avec des athlètes. Je ne veux pas généraliser, mais je suis heureux de voir des jeunes s'entraîner dur, bien courir. Je suis aussi heureux de voir que le sprint s'est mondialisé, avec des gens du monde entier. Ca rend la discipline meilleure. Je m'attends à de très belles compétitions (à Paris). De nos jours, il y a rarement un favori évident. Même si Noah Lyles a montré qu'il était le meilleur, et qu'il peut être considéré comme le favori (du 100 m). Mais je note qu'il y a eu cinq champions différents en cinq éditions (du 100 m aux Championnats du monde, ndlr), ce n'est pas rien."
Q: Pensez-vous que Noah Lyles, triple champion du monde l'été dernier (100, 200 et 4x100 m) peut devenir une star comme vous ou Usain Bolt?
R: "Ce sont des époques différentes. C'est un super gamin, qui fait du très bon boulot. J'espère qu'il va continuer, et que ça va encore bénéficier à ce sport dans le futur. Je lui souhaite le meilleur."
Q: A quel point des petites compétitions de début de saison comme les Mt. SAC Relays peuvent aider des athlètes olympiques?
R: "Je pense avoir participé 18 fois à ce meeting. C'est une super compétition de classe mondiale, il fait toujours beau, ça m'a largement bénéficié. Et ça va aider ces athlètes pour Paris. C'est un peu tôt dans la saison mais ça ne fait pas de mal, ça fait partie de l'entraînement."
Propos recueillis par Robin GREMMEL