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Le breakdance fera son apparition aux Jeux Olympiques de 2024: "Cela pourra peut-être améliorer l'image de la discipline"

Le breakdance sera l’une des nouvelles disciplines olympiques lors des Jeux de Paris en 2024. Lucas El Raghibi, dit Lucky, est originaire de Charleroi. Il espère se qualifier pour les Jeux.

Se retrouver pour partager, échanger et danser. Peu importe son physique, le breakdance se veut d’abord accessible à tous.
"Il faut avoir conscience de notre corps, il faut savoir si je suis souple des épaules, du dos et une fois qu'on comprend bien son corps, on peut essayer de l'utiliser à son avantage", nous explique "Lucky", pratiquant de la discipline.

Lucky découvre le break à l’âge de 11 ans. Ses premiers pas de danse et ses premières chorégraphies, il les effectue avec son grand frère. Aujourd’hui, âgé de 25 ans, le breaker est sous contrat professionnel Adeps. Le danseur idéal pour nous expliquer le sixtep, l’un des mouvements de base du breakdance. "C'est plutôt simple, premier mouvement, crochet, deuxième mouvement, on recule, troisième on met son corps vers l'arrière, et puis on fait la même chose de l'autre côté".

Le breakdance nait dans les rues du Bronx à New York au milieu des années 70. La danse se fait connaitre au travers de de certains films populaires comme Flashdance sorti en 1983 ou par certains clips vidéo.

Le concept se base sur un battle, un duel entre deux danseurs. Chacun à son tour, le breakeur s’illustre par une succession de mouvements et de figures. Le tout sur le rythme de la musique. "C'est une sorte de combat sans se toucher, sans coups, on montre qu'on est plus fort par les mouvements et l'attitude, on se provoque mais dans le respect", explique Titris, breakeur.

Débat autour de la nomination aux JO

La devise du break est d’ailleurs "Paix, amour, unité et amuse toi',  car au-delà du show, le break c’est une communauté avec son état d’esprit. "Quand je vais en voyage, je sais que je peux toujours compter sur la communauté du break pour m'aider ou m'héberger, on s'entraide beaucoup, la discipline vient de la rue, cela peut s'expliquer de là", explique Lucky.

Lors des JO de Paris l’an prochain, les juges évalueront chaque danseur sur la technique, l’exécution, la créativité, la variété et la musicalité. Seulement, voir le breakdance devenir une discipline olympique suscite le débat au sein même de la communauté. "J'estime que nous sommes plus un art qu'un sport", explique Nicolas Dethier, président de l'ASBL "Liège City Breakdance". "La danse qu'on fait, c'est de l'expression, on essaie d'être différent. Pour ma part, je ne vois pas là un système de cotation assez efficace comme dans les autres disciplines sportives".

A l'inverse, d'autres pensent que c'est une bonne idée. "Le breakdance peut parfois avoir une image négative. Le fait de voir la discipline aux JO peut peut-être redorer le blason de la culture hip-hop de manière générale", note Saïd Ezziani, directeur technique "breaking" à la Fédération Wallonie-Bruxelles de danses.

Une certitude, la médiatisation olympique du breakdance devrait attirer de nouveaux danseurs.
 

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