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Mondial de rugby: la canicule ne décourage pas les supporters à Saint-Denis et à Paris

La canicule n'a pas découragé les spectateurs venus assister au match d'ouverture de la Coupe du monde de rugby entre la France et la Nouvelle-Zélande de se rassembler plusieurs heures avant le match autour du Stade de France et Place de la Concorde.

Au village rugby, installé au pied de la basilique de Saint-Denis, les écoliers tout juste sortis de classe jettent leurs cartables et s'essaient au plaquage sur les structures gonflables.

À l'ombre des arbres, Jeff et son ami, originaires de Belgique, vont se diriger vers le stade où ils comptent bien voir les All Blacks s'imposer pour ce match d'ouverture.

"Certains de ses joueurs essentiels sont blessés mais la France a de grandes chances de remporter la Coupe", estime le Belge de 57 ans portant le maillot de la sélection néo-zélandaise et un kiwi en peluche à la main. Il va assister aux quatre matches de poule de son équipe fétiche (à Toulouse puis Lyon).

"Tout le stade est pour la France mais s'ils jouent avec la pression sur eux et perdent de dix points... qui sait", conclut-il en riant, pointant en direction du Stade.

"Cela vaut vraiment le coup, comme toujours avec le rugby", lance dans un bar voisin, Kyle Ridchaw, 29 ans, un Néo-Zélandais qui a fait le voyage depuis les Antipodes.

"C'est une bonne façon de commencer", analyse-t-il à propos du match d'ouverture contre le pays hôte. "On va la gagner cette Coupe, cela ne fait aucun doute", affirme-t-il.

Mais "ce soir, cela va être un match difficile car tout le stade va être pour la France" ajoute-t-il, se risquant à un pronostic de 20-12 en faveur des All Blacks.

Devant la scène où l'écran géant est prévu pour la diffusion du match, les supporters commencent à se réunir, dans la chaleur.

Béret sur la tête, Tanguy et Tom Carrascosa profitent de l'ambiance avant d'aller au stade. Pour les deux frères originaires de l'Essonne, drapeau tricolore peint sur chaque joue, "y'a pas mieux" que cette rencontre d'ouverture.

Outre la victoire des Bleus ce soir, "la cerise sur le gâteau serait de faire très mal aux Néo-Zélandais et de faire peur aux Irlandais et Sud-Africains".

- Musique et ambiance -

A Paris, devant la scène positionnée aux pieds de l’obélisque de la place de la Concorde, Candice Boureix, jeune bretonne de 18 ans récemment arrivée dans la capitale pour les études, indique être "venue pour la musique, pour l’ambiance pour le monde, je voulais voir tout ça". Elle précise n'avoir jamais vu avant de match de rugby.

Appareil photo en main, elle guette la scène où se succèdent chorégraphies de gymnastique des sapeurs-pompiers de Paris et les danses traditionnelles du groupe maori Te Matatini dans une ambiance de kermesse internationale.

A deux heures du début du match, une première moitié du Village Rugby, installé sur la célèbre place parisienne entièrement piétonnisée, commençait à se remplir. Le public, quelques milliers de personnes, se concentrait autour de la scène au centre du dispositif.

La place a été compartimentée en deux zones organisées de part et d’autre de l’obélisque autour de quatre écrans géants et cerclées de stands, de points d’eau et de bars pouvant accueillir vendredi soir jusqu’à 39.000 personnes.

Arborant le maillot de l’équipe du Japon, un sac à dos kaki et un drapeau nippon en guise de cape, Shin Ya, trentenaire grand et costaud, a été célébré à plusieurs reprises dès son arrivée sur la place par plusieurs autres supporters japonais joyeux.

Son avion a atterri vendredi matin en France et il restera un mois "pour voir toute la compétition".

Le drapeau tricolore sur les joues, ce soir il est avant tout "là pour voir le match, un beau match et la meilleure équipe, un choix encore difficile" entre la France et les All Blacks pour lui.

Depuis 17h00, les spectateurs vont et viennent de la scène aux points d’eau et zone d’ombre. Les brumisateurs disposés sur le fronton de certaines arcades à l’entrée du Village et au-dessus des comptoirs des bars, rencontraient un réel succès.

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