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Une quinzaine de jeunes ont été interpellés dans la nuit de mardi à mercredi à Philadelphie, dans l'est des États-Unis, après des "pillages" de magasins en centre-ville à la suite d'un rassemblement pacifique contre des violences policières.
"Ce qui s'est passé ce soir est qu'une bande de criminels opportunistes ont profité d'une situation et tenté de détruire notre ville", a tonné sur des télévisions locales, lors d'un point de presse dans la nuit, le commissaire de police John Stanford.
La chaîne CBS et le policier ont rendu compte de "pillages" par des "jeunes" de magasins des marques de vêtements Lululemon et Foot Locker en plein centre de Philadelphie à partir de 20H00 locales (02H00 heure belge) et durant une partie de la nuit.
L'officier Stanford a annoncé "15 à 20 arrestations" et promis que la police "continuerait de procéder à des interpellations".
D'après les médias locaux, Philadelphie avait été le siège en fin de journée d'un rassemblement dans le calme après qu'une juge de la ville eut rejeté des poursuites d'un procureur contre un policier qui avait tué un automobiliste en août.
Les faits avaient été filmés et le procureur de Philadelphie, Larry Krasner, avait inculpé début septembre cet officier, Mark Dial, 27 ans, pour "meurtre" et "homicide volontaire" d'Eddie Irizarry, 27 ans également.
Le commissaire Stanford a insisté sur le fait que les pillages de la nuit n'avaient "rien à voir" avec la manifestation pour l'affaire Irizarry.
Le procureur Krasner, réputé être engagé à gauche et en lutte contre les violences policières, avait fait appel mardi soir de la décision de la juge blanchissant le policier Dial et promis de "réintroduire toutes les poursuites pénales, meurtre compris, contre l'accusé".