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La chambre du conseil de Bruges a prolongé d'un mois la détention d'une Brésilienne de 20 ans et un Brésilien de 23 ans soupçonnés de traite d'êtres humains, trafic d'êtres humains et proxénétisme, a confirmé le parquet de Flandre occidentale mardi. Le duo aurait exploité des Brésiliennes dans le secteur de la prostitution.
L'affaire a débuté à l'automne 2023 à la suite d'informations envoyées par la zone de police d'Anvers à la police locale de Bruges concernant une affaire de prostitution. Plusieurs Brésiliennes ont ensuite été retrouvées dans un immeuble à Bruges et leurs déclarations ont révélé de possibles faits d'exploitation sexuelle.
Grâce à une enquête plus approfondie, la police judiciaire fédérale (PJF) de Flandre occidentale a pu découvrir une organisation qui enrôlait des femmes brésiliennes dans leur pays d'origine. La bande s'occupait du transport et du logement, et mettait ensuite sous pression ces jeunes femmes "pour rembourser leur dette en se prostituant", explique le parquet par communiqué de presse. L'organisation menaçait notamment de transmettre des photos compromettantes des filles à leurs proches.
Les annonces des prostituées étaient publiées par l'organisation. Les prostituées étaient exploitées entre la Belgique, la Croatie et la France, entre autres.
Des perquisitions ont eu lieu mercredi à Gand et Anderlecht, dans lesquelles deux autres victimes ont été retrouvées et interrogées.
La Brésilienne de 20 ans et son compatriote de 23 ans ont également été interpellés au cours des perquisitions. Ils ont été présentés au juge d'instruction de Bruges, qui les a placés sous mandat d'arrêt pour traite d'êtres humains, trafic d'êtres humains et proxénétisme. La chambre du conseil a confirmé, mardi, la détention pour un mois, dans l'intérêt de l'enquête.