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Venus à Montignies-sur-Sambre pour constater les dégâts d'une école incendiée durant la nuit, la ministre de l'Education Caroline Désir et le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette ont fermement dénoncé vendredi matin les "mensonges" et les "campagnes de diffamation" circulant au sujet du projet d'Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) et liés selon eux aux incendies qui ont frappé ces derniers jours plusieurs écoles carolos.
Les politiques socialistes étaient présents vendredi matin à Montignies-sur-Sambre après l'incendie jeudi soir d'un nouvel établissement scolaire. Sur place, ils ont constaté les dégâts importants causés à l'enveloppe extérieure du bâtiment et ont pris de longues minutes pour tenter de réconforter les équipes pédagogiques.
À l'issue de la visite, Paul Magnette a fustigé les campagnes de diffamation à l'œuvre actuellement sur les réseaux sociaux contre le projet Evras et, selon lui, menées "par l'extrême-droite et des groupes religieux radicaux".
La ministre de l'ducation Caroline Désir a fermement critiqué les mêmes mensonges conduisant à "des actes de barbarie" contre les établissements scolaires. "Sur les réseaux sociaux, on peut repérer notamment l'action de groupuscules venant visiblement de France et ne connaissant rien à l'Evras", a-t-elle indiqué.
Face à ces mensonges et ces campagnes de diffamation, la ministre et le bourgmestre ont rappelé les objectifs du projet Evras et notamment ceux de mieux armer les enfants contre les violences sexuelles et de leur apprendre à dire non.
"Non, on ne veut pas les inciter à la pornographie, non, on ne veut pas leur apprendre à se masturber, non, on ne veut pas les inciter à changer de genres : tout cela, ce sont des mensonges", a répété la ministre.