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La cour d'assises de Bruxelles a prononcé, lundi soir, une peine de 25 ans de prison à l'encontre d'Emmanuel Nkunduwimye. Ce Belgo-Rwandais âgé de 65 ans a été reconnu coupable, jeudi par le jury d'assises, de crimes de guerre et de crime de génocide, commis à Kigali au Rwanda en 1994.
Les jurés et les juges de la cour ont retenu deux circonstances atténuantes au coupable: son âge et l'absence d'antécédents judiciaires dans son chef. Du reste, ils ont estimé qu'Emmanuel Nkunduwimye "a contribué à faire de Kigali un lieu de désespoir et de barbarie pour les Tutsis" entre mai et juillet 1994. Ils ont également relevé qu'il "a contribué aux faits qui se sont déroulés à Amgar (ensemble de bâtiments à Kigali) aux côtés de Georges Rutaganda et de Robert Kajuga".
Jurés et juges professionnels ont décrit le coupable comme un individu "opportuniste, amoral et cynique", concluant qu'il a, par ses crimes, "porté atteinte à l'humanité tout entière" en préjudiciant "de manière intolérable l'une des valeurs les plus essentielles qu'est la vie humaine".
Enfin, ils ont également considéré qu'il existe "un risque" qu'Emmanuel Nkunduwimye "continue à véhiculer l'idéologie génocidaire".
Jeudi, le jury de la cour d'assises de Bruxelles a déclaré Emmanuel Nkunduwimye coupable de tous les crimes de guerre et de génocide pour lesquels il était accusé, à savoir un nombre indéterminé de meurtres ainsi que le viol d'une femme et une tentative de meurtre sur celle-ci, commis durant le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.
Ce sont les liens étroits qu'entretenait Emmanuel Nkunduwimye avec Georges Rutaganda, alors vice-président du Comité national des Interahamwe, ainsi qu'avec Robert Kajuga, président de ce comité, qui lui ont valu d'être poursuivi en justice.