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La défense d'Anes A. réfute la position de dirigeant et demande une peine de travail

Me Jonathan De Taye a soutenu mercredi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, qu'Anes A. n'occupait pas un poste de dirigeant au sein d'une organisation criminelle active dans le trafic de stupéfiant. Le pénaliste a plaidé une peine de travail pour son client.

L'organisation en question a été mise au jour après le décryptage des messageries Encrochat et Sky ECC. Anes A. était d'ailleurs en possession d'un téléphone équipé de logiciel Sky ECC.

"Le procureur nous dit : 'vous avez un téléphone Sky donc vous êtes dirigeant'. Mais il faut voir les messages qu'il envoie", a suggéré Me De Taye. Et l'avocat de lister quelques exemples : "le patron te confie une autre mission", "je vais transmettre l'information au patron", "je vais recevoir un message du chef supérieur",... "Comment peut-on dire qu'il est le patron alors qu'il transmet les messages du patron ?", a questionné l'homme de loi.

L'avocat a aussi mis en doute la possibilité, pour un trentenaire inconnu de la justice, de se voir bombardé dirigeant d'une plantation de 1.500 plants de cannabis du jour au lendemain.

Le pénaliste s'est ensuite insurgé contre la lourdeur de la peine demandée par le parquet à l'encontre d'Anes A., soit 8 ans. "Je ne sais pas si, en 10 ans, je n'ai vu que des Barbapapa ou plutôt des Barbaprocureur qui donnaient des peines de Bisounours, mais c'est la première fois que je vois ça", a-t-il assuré avant de réclamer une peine de travail.

La défense a aussi demandé que la confiscation soit limitée a l'argent réellement perçu par Anes A. grâce a l'exploitation de la plantation de cannabis. En se référant à la comptabilité tenue par l'organisation, il a estimé celle-ci à 8.400 euros, loin des 500.000 euros demandés par le parquet.

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