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Le Burundi libère cinq défenseurs des droits humains arrêtés en février

Cinq défenseurs des droits humains, écroués depuis février pour "rébellion", "atteinte à la sûreté intérieure de l'État burundais" et au "bon fonctionnement des finances publiques", ont été libérés de prison vendredi, au lendemain de leur procès où la plupart des charges ont été abandonnées, selon des sources concordantes.

"C'est une grande satisfaction, les cinq défenseurs des droits humains illégalement incarcérés depuis février viennent d'être libérés par le tribunal de grande instance (TGI) de Ntahangwa", a annoncé à l'AFP Armel Niyongere, président de l'ONG de défense des droits ACAT-Burundi.

Les cinq sont sortis de la prison de Bujumbura dans la foulée vendredi à la mi-journée, a-t-il précisé. Des proches des intéressés et une source judiciaire ont confirmé.

"Les juges ont été d'une célérité inouïe (...) Les cinq défenseurs ont comparu hier (jeudi) devant le TGI qui était en itinérance à la prison de Mpimba de Bujumbura", a détaillé la source judiciaire.

Ce procès s'est tenu en présence de plusieurs diplomates occidentaux, selon des témoins sur place.

"Mais les deux membres de l'APDH (Association pour la promotion des droits humains, autre ONG) ont été condamnés à un an de prison avec sursis et 100.000 Fbu (44 euros) d'amende" pour n'avoir pas demandé une autorisation délivrée par le ministère de l'Intérieur, a précisé la source judiciaire.

"Le pouvoir burundais a dû reculer car les pressions des bailleurs de fonds occidentaux étaient devenues très fortes, certains avaient même menacé de suspendre des aides déjà promises", a reconnu un haut responsable burundais sous couvert d'anonymat.

Malgré la situation déplorable des droits humains au Burundi, l'UE et les États-Unis ont repris leur aide à ce pays très pauvre, évoquant des progrès sous le président Evariste Ndayishimiye, arrivé au pouvoir en 2020.

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