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La chambre des mises en accusation de Bruxelles a décidé, vendredi, de prolonger d'un mois la détention préventive de Marc Tarabella et de deux mois celle d'Eva Kaili. L'eurodéputé belge et l'ancienne vice-présidente grecque du Parlement européen sont inculpés, parmi d'autres personnes, dans l'enquête du parquet fédéral belge sur des faits présumés de corruption au sein du Parlement européen.
"Nous continuerons à nous battre pour faire sortir un innocent de prison, car Marc Tarabella est innocent", a commenté vendredi Me Maxim Töller, l'avocat de l'eurodéputé et bourgmestre d'Anthisnes. "Il n'a rien à se reprocher et n'a jamais reçu d'argent ou de cadeaux en échange de ses opinions", a-t-il martelé une fois de plus.
L'avocat a néanmoins obtenu de la chambre des mises en accusation que son client soit transféré vers une prison "plus proche de sa famille" que celle de Saint-Gilles.
Le 16 février dernier, la chambre du conseil de Bruxelles avait décidé de maintenir Eva Kaili et Marc Tarabella en détention, mais ceux-ci ont interjeté appel. Leur demande a donc été examinée une seconde fois, par la chambre des mises en accusation, vendredi.
Cinq personnes sont actuellement inculpées dans ce dossier: Pier Antonio Panzeri, ex-député européen et fondateur de l'ONG Fight Impunity, Eva Kaili, l'ancienne vice-présidente du Parlement européen, Francesco Giorgi, le compagnon de celle-ci et ancien assistant parlementaire de Panzeri, le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca, et le député européen Marc Tarabella. Tous ont été placés sous mandat d'arrêt. Début février, Niccolo Figa-Talamanca a fait l'objet d'une remise en liberté. Francesco Giorgi a également été libéré quelques jours plus tard, le 23 février. Par ailleurs, Panzeri a obtenu, mi-janvier, le statut de repenti. Il s'est donc engagé à collaborer activement à l'enquête.