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Le tribunal correctionnel de Charleroi a ordonné lundi matin la réouverture des débats dans le procès de trois prévenus, poursuivis pour approbation d'un génocide et pour incitation à la haine raciale via des saluts et des chants nazis effectués lors d'une cérémonie funéraire. Des peines de 6 et 8 mois de prison avaient été initialement requises par le ministère public contre les trois hommes, absents et jugés par défaut.
Le 17 octobre 2018, les trois prévenus ont participé aux funérailles d'une personne "adoratrice" du 3e Reich et de l'idéologie nazie au crématorium de Gilly et ensuite au cimetière de Dampremy. Selon le ministère public, Aurélien S., Pascal P. et Andy S. ont effectué des chants et des saluts nazis lors de la cérémonie. "Les vidéos présentes dans le dossier montrent les prévenus portant des blousons avec le 'signe 88' pour 'Heil Hitler' et on les voit également faire des saluts nazis pendant plusieurs secondes, voire plusieurs minutes tout en suivant le corbillard", avait détaillé la substitute Garcez.
La Ville de Charleroi avait décidé de se constituer partie civile dans le dossier pour réclamer un euro symbolique à titre définitif. Des peines de 6 et 8 mois de prison avaient été requises contre les trois prévenus, jugés par défaut en raison de leur absence. En cours de délibéré, le tribunal correctionnel de Charleroi a reçu le courrier d'un avocat intervenant pour l'un des prévenus absents au moment du procès. Ce dernier a confié ne pas avoir eu connaissance de la date du procès. Unia, le centre interfédéral pour l'égalité des chances et qui s'est déclaré personne lésée dans la procédure judiciaire, n'avait pas non plus été informé de la date du procès.
La réouverture des débats est prévue le 11 septembre prochain.