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Un exploitant de bordel condamné à huit mois de prison pour des aides Covid-19 indues

Le propriétaire d'une maison close du quartier chaud de Gand a été condamné mercredi à huit mois de prison pour avoir perçu indûment 240.000 euros d'allocations de chômage "corona" destinés à 24 prostituées en 2020, selon l'auditorat du travail. D'après l'enquête, seul un quart du montant a été reversé aux femmes.

L'exploitant de l'établissement aurait déclaré 24 filles "hors service" au début du lockdown avant de réclamer en leurs noms des allocations de chômage temporaire dites "corona".

L'avocat de l'Office national de l'emploi (ONEM) a soutenu devant le tribunal correctionnel qu'il avait indûment réclamé les allocations en question. "Pendant la période de coronavirus, le chômage temporaire pour cause de force majeure pouvait être demandé de manière simplifiée par voie électronique. Le prévenu l'a fait, mais il n'y avait pas de contrat de travail valide pour les dates en question et nous demandons à récupérer l'argent."

Certaines prostituées ont déclaré qu'elles n'étaient même pas au courant de la démarche et qu'elles n'ont jamais vu l'argent. "J'étais à l'étranger et les autorités m'ont notifié que je devais rembourser ce qui m'avait été octroyé. Mais je n'ai jamais rien reçu d'autre que les rétributions des clients. L'exploitant de la maison close m'a dit que je n'avais pas droit à l'allocation 'corona'", a témoigné l'une d'entre elles à l'audience.

Dans son jugement, le tribunal a parlé d'une véritable gifle pour les nombreuses autres entreprises qui ont dû se réinventer à l'époque de la pandémie et pour celles qui ont dû licencier du personnel en raison de la crise.

Par le passé, le prévenu a déjà été condamné à 29 reprises par le tribunal de police notamment pour délits de fuite et à quatre reprises par le tribunal correctionnel.

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