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L'avocate d'un prévenu du dossier Black Eagle a plaidé lundi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles la culpabilité de son client pour avoir joué le rôle de "cuistot". Ce dernier avait accepté de manipuler divers produits chimiques dans des laboratoires clandestins pour prélever de la cocaïne enfouie dans de la marchandise légale. Quarante personnes sont prévenues dans ce dossier pour avoir fait partie d'une organisation criminelle active dans le trafic international de cocaïne.
L'avocate a plaidé une peine de travail pour son client, qui est en aveu d'avoir extrait la cocaïne de certaines substances dans lesquelles elle avait été mélangée pour passer sans encontre les contrôles douaniers entre l'Amérique latine et les ports d'Anvers et Gand. Le prévenu, de nationalité colombienne, a expliqué avoir été attiré en Belgique pour y travailler dans des laboratoires clandestins, sans savoir au départ que les dirigeants du trafic le faisaient venir pour ce type de travail.
Il a déclaré ne pas avoir pu faire demi-tour, car des menaces pesaient sur sa famille en Colombie. Il a affirmé avoir travaillé environ six mois dans ces endroits cachés pour le compte de l'organisation criminelle, avant d'avoir l'occasion de fuir en Espagne. Il a précisé avoir été rémunéré mais pas à hauteur de ce qui lui avait été promis.
Quarante personnes sont prévenues dans ce procès pour participation à une organisation criminelle active dans le trafic de drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe. L'enquête, au nom de code Black Eagle, a débuté en septembre 2020 lorsque la police a découvert, dans des boxes de garage à Evere, une grande quantité d'acétone et un tonneau de liquide dans lequel avait été dilué l'équivalent de 600 kilos de cocaïne.