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Le tribunal correctionnel de Verviers s'est penché sur un dossier de harcèlement sur les réseaux sociaux. La particularité de cette affaire est la durée de la période infractionnelle qui s'étend d'août 2019 à novembre 2023.
Le cauchemar de la victime débute par la vente de vêtements sur Facebook. "Elle est contactée par le prévenu dans le cadre de cette vente mais rapidement, il va lui faire des propositions à caractère sexuel", indique l'avocat de la partie civile qui détaille les comportements du prévenu. "Il lui a fait envoyer des fleurs sur son lieu de travail, il la suivait partout, a publié des photos d'elle sur son profil Facebook et a même publié une photo de son immeuble".
Les conséquences pour la victime sont importantes: "elle n'est plus en mesure d'habiter seule chez elle, ni de sortir. Elle a d'ailleurs déménagé. Elle a changé de compte bancaire, a pris une série de mesures pour éviter d'avoir des contacts avec lui mais cela a des conséquences sur sa santé physique et mentale", explique l'avocat de la partie civile.
Il précise encore "monsieur lui a fait un virement d'un cent sur son compte bancaire avec en communication 'vous me manquez, recontactez-moi'. Ma cliente n'en peut plus et aujourd'hui, des photos d'elle sont toujours présentes sur le compte Facebook du prévenu". Il demande la désignation d'un médecin expert et un euro à titre provisionnel.
Le ministère public réclame un an de prison. Lors de l'audience, le prévenu a reconnu être particulièrement isolé et s'être accroché à une histoire d'amour à sens unique, sans se rendre compte du mal qu'il occasionnait. Il a présenté ses excuses à la victime.
Malgré la gravité des faits, la défense plaide en faveur d'une suspension probatoire en évoquant une expertise psychiatrique du prévenu.
Jugement le 11 juin.