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La vague de chaleur que nous connaissons arrive assez tôt dans l'année. Ce phénomène est de plus en plus courant, mais pas forcément début juin. Cette vague risque aussi d'être parmi les plus longues. Retour en chiffres sur les précédents records.
En 1998 (8-14 mai), les plages de la Côte belge ont été prises d'assaut. Il s'agissait de la vague de chaleur la plus précoce jamais enregistrée en Belgique. Dans la capitale, des rails de tram ont fondu et se sont déformés. Une période de forte chaleur qui a duré 5 jours.
Au classement, la vague de chaleur qui s'installe sur la Belgique en ce moment est la quatrième plus précoce. La deuxième date de 1922 (21-25 mai), la troisième de 1947 (29 mai - 4 juin).
"Ce qu'on constate de manière générale, c'est que les périodes de chaleur sont de plus en plus précoces. Souvent de plus en plus durables et aussi marquées par des intensités au niveau des températures maximales de plus en plus élevées. Donc parfois, on peut rencontrer des températures très chaudes encore jusqu'en octobre", explique Pascal Mormal, climatologue à l'Institut royal météorologique (IRM).
La vague de chaleur est aujourd'hui à son sixième jour. Une période déjà importante mais loin derrière les records. Sur des images datant du 21 août 1997, des feuilles mortes au sol avaient été observées. Des scènes typiques de l'automne. Cette vague de chaleur a duré 16 jours, dont trois supérieurs à 30 degrés, à trois jours seulement du record absolu de 1947.
"Il faut savoir qu'en juillet 2018, on a eu une séquence de dix jours et puis une séquence de 15 jours. Elles ont été interrompues juste par une journée où les températures étaient descendues légèrement sous le seuil de 25 degrés. Sinon, on aurait eu 26 jours consécutifs en juillet 2018", précise Pascal Mormal.
Des températures élevées et plusieurs explications. "La formation des anticyclones qui durent plus longtemps que dans le passé. Cela permet à la terre de se réchauffer grâce au soleil. Il y a aussi évidemment le réchauffement climatique, parfois la direction du vent", ajoute David Dehenauw, météorologue à l'IRM.
Reste une inconnue à présent: savoir combien de temps encore les températures dépasseront les 25 degrés quotidiennement à Uccle.
