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Un 1er mai proche du record de température: comment sont calculées les "normales de saison" et à quoi ça sert?

Le 1er mai 2025 nous a réservé des températures avoisinant les 30 degrés. Ce n'est pas un record mais nous étions tout de même bien au-dessus des normales de saison, ce jeudi, pour un mois de mai. Elles sont situées autour de 14 degrés. Comment sont calculées ces normales climatiques et à quoi correspondent-elles?

On parle de normale climatique pour toute une série d’indices: la température, le nombre de jours de chaleur ou la quantité de pluie. Ça correspond à la valeur moyenne observée sur 30 ans pour cet indice.

Les normales peuvent être mensuelles, annuelles ou saisonnières. Concrètement, si on parle aujourd’hui par exemple de normale de température pour avril, on fait référence à la température moyenne mesurée durant chaque jour des mois d’avril compris entre 1991 et 2020. C'est la période de référence actuelle.

Les normales sont actualisées, recalculées, tous les dix ans. La période de référence actuelle se base sur un calcul fait en 2021, le prochain sera fait en 2031, avec les données enregistrées entre 2001 à 2030.

En Belgique, c'est l’IRM (Institut Royal Météorologique), qui se charge du calcul. L'IRM mesure chaque jour toute une série de paramètres à sa station de référence située à Uccle. On parle de la température, mais aussi de la vitesse du vent, de la durée d'insolation ou encore de la pression atmosphérique.

Ces observations permettent de dégager des moyennes – mensuelles, saisonnières ou annuelles – intégrées tous les dix ans dans le calcul des normales. Les règles sont définies au niveau international par l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

Actualiser la normale tous les 10 ans permet de tenir compte des changements climatiques récents dans les bilans.

À quoi servent ces normales climatiques?

Elles permettent de rendre compte de l’évolution du climat. L’IRM les utilise dans ses bilans, de court et long terme. Les normales permettent d'évaluer le changement climatique de manière assez marquante: en particulier pour les températures ou les conditions dites extrêmes, comme les jours de chaleur.

Si on compare par exemple la normale annuelle de température pour la période 1961-1990 à la période actuelle, on constate un réchauffement moyen d'1,2 degré. Autant de données qui permettent aussi de mettre en perspective la météo d’un jour J, de déterminer si elle est exceptionnelle ou pas.

Ces informations peuvent guider les autorités dans leurs décisions mais aussi permettre à certains secteurs sensibles aux climats, on pense à l'énergie ou l'agriculture, de s'organiser.

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