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Après la polémique, l’imam qui a récité une sourate du Coran au Parlement bruxellois présente ses excuses

L’imam pakistanais Muhammad Ansar Butt, qui a récité une Sourate du Coran au Parlement bruxellois, présente ses excuses ce lundi. Il a rédigé un courrier d’excuses à Rachid Madrane, président du Parlement bruxellois.

Le sujet a été abordé ce lundi par le bureau élargi du Parlement bruxellois. La demande de commission spéciale du MR a été rejetée par le bureau du parlement. Un débat d’actualité aura toutefois lieu ce vendredi afin de faire la lumière sur ces événements.

À l’occasion de ce bureau, le président du Parlement bruxellois, Rachid Madrane (PS), a lu à voix haute le courrier d’excuse que lui a envoyé l’imam Muhammad Ansar Butt. La Libre a pu le consulter.

"C’est avec tristesse que j’ai pris connaissance de la polémique née de ma participation à un événement associatif qui s’est tenu le 13 janvier 2024 dans l’enceinte du Parlement de la région de Bruxelles-Capitale", écrit cet imam. "À cette occasion, souhaitant délivrer un message d’entente interculturelle procédant du dialogue interreligieux et inter-philosophiques, j’ai psalmodié quelques versets du Coran comme il est parfois coutume de le faire dans ce type de rencontres.(...)  Il n’a jamais été dans mon intention de porter atteinte aux principes et valeurs qui président au fonctionnement de l’institution parlementaire bruxelloise, et singulièrement le principe fondamental de la non-interférence du religieux dans les sphères de l’État et de ses institutions".

Et Muhammad Ansar Butt de poursuivre. "Dans d’autres traditions parlementaires proches de la Belgique, une telle lecture est vue de manière plus anodine et n’est pas considérée comme remettant en cause l’impartialité de l’État vis-à-vis des différentes appartenances philosophiques ou religieuses. Cependant, la Belgique et sa capitale Bruxelles ont leurs propres règles et traditions parlementaires qui doivent être intégralement respectées. Par la présente, je tiens donc à présenter mes plus sincères excuses à l’institution du Parlement de la région de Bruxelles-Capitale, et à travers elle, à toute personne qui a pu se sentir offensée, si ma contribution a pu être comprise comme une atteinte à tous ses principes."
 

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