Partager:
Dans le cadre de la renaturation des cours d'eau et étangs bruxellois, un premier radeau végétalisé de 36 m2 a été placé mardi dans l'étang des Pêcheries Royales à Watermael-Boitsfort.
Exposés à diverses pollutions, les étangs bruxellois manquent souvent d'oxygène, élément indispensable à la vie aquatique. Les fortes chaleurs de plus en plus fréquentes accélèrent ce phénomène. Si les poissons se raréfient, les oiseaux qui s'en nourrissent, comme le héron ou le martin-pêcheur, risquent aussi de se faire plus rares à Bruxelles.
Pour lutter contre la perte de biodiversité, la Région bruxelloise a décidé, à l'initiative du ministre de l'Environnement Alain Maron (Ecolo) de renforcer le caractère naturel de ses cours d'eau et ses étangs.
En avril 2022, elle s'était lancée dans une opération pilote, en installant des radeaux végétalisés sur le canal.
Une deuxième série de radeaux va être mise en place dans les étangs bruxellois par Bruxelles Environnement.
Après la première île flottante posée mardi à Watermael-Boitsfort, d'autres spécimens du genre seront installés, d'ici 2027, sur les étangs Tercoigne, Mellaerts et l'étang de pêche du Rouge-Cloitre.
Les oiseaux aquatiques, comme les foulques, peuvent y construire leurs nids, à l'abri des renards et les petits poissons, y pondre leurs œufs dans les cages immergées sous les radeaux, inaccessibles aux gros poissons comme les brochets. Les différentes espèces de plantes recouvrant le radeau améliorent quant à elles la qualité de l'eau. En absorbant par exemple les phosphates et nitrates, elles favorisent la réoxygénation, laissant place à une vie aquatique plus variée.
Concrètement, ces radeaux végétalisés sont des structures flottantes construites en bois indigène et recouvertes de plantes semi-immergées, avec en-dessous des fagots en saule, offrant un abri à la faune aquatique (poissons, invertébrés, etc.). Le plus grand, de 144 m², sera installé dans les prochains mois aux étangs Mellaerts.