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Près de la moitié des personnes non hétérosexuelles affirment avoir vécu des violences dans leurs relations intimes au cours de leur vie, souligne une étude publiée mardi par l'Observatoire du sida et des sexualités et l'association Tels Quels, qui lutte pour la protection des droits des personnes LGBTQIA+.
L'enquête se base sur un échantillon de 1.199 personnes, qui ont répondu de façon volontaire à un questionnaire en ligne principalement diffusé via les réseaux sociaux.
Parmi les répondants, 46% affirment avoir fait l'expérience de la violence dans leurs relations intimes. Des agressions "importantes" ont par ailleurs été vécues par 14% d'entre eux, tandis que 7% des participants déclarent avoir été confrontés à une violence "sévère ou extrême". Par ailleurs, 35% des participants indiquent avoir été la personne qui commettait les violences au sein de la relation.
"Ces chiffres sont équivalents, voire supérieurs à ceux que l'on peut retrouver dans le cas de relations hétérosexuelles", note la chercheuse de l'ULB Lena Terrando, qui a contribué à l'étude.
La question de la recherche d'aide face à ces violences est également abordée. "Seuls 2% des personnes qui se disent victimes d'agressions portent plainte", souligne Philippe Artois, coordinateur du service d'éducation permanente chez Tels Quels. La crainte de renforcer la vision négative qui existerait vis-à-vis de sa communauté, la peur de devoir révéler son orientation sexuelle ou encore la méfiance face au système pénal représentent différentes raisons évoquées comme freins au dépôt d'une plainte.
La dernière enquête concernant les agressions dans les couples hétérosexuels date de 2010, tandis que très peu de données existent concernant les violences vécues par les personnes LGBTQIA+.
L'objectif de cette nouvelle étude vise dès lors à mieux comprendre ce phénomène, afin de contribuer à la mise en place de politiques et programmes de prévention efficaces et adaptés.
