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Ecolo a proposé mardi qu'un éventuel nouveau bon d'État soit affecté à la transition "agroécologique": l'achat de terres avec l'épargne citoyenne pourrait faciliter l'accès au foncier pour les agriculteurs-trices, tout en les incitant à recourir à des techniques agroécologiques, a indiqué Olivier De Schutter, candidat du parti aux européennes.
Moins d'une heure après cette déclaration, l'agence fédérale de la Dette confirmait qu'elle émettrait deux bons d'État le 4 mars, l'un avec une échéance d'un an et l'autre sur une durée de trois ans.
"Le ministre des Finances doit offrir aux citoyens belges une alternative pour une épargne durable et solidaire", convient Olivier De Schutter, sur le réseau X. Mais pour le professeur d'université et rapporteur spécial de l'ONU, "la mobilisation de l'épargne ne peut se limiter au refinancement de la dette. Elle doit contribuer à la transition."
Alors que les protestations d'agriculteurs se poursuivent en Belgique, dénonçant notamment l'achat de terres agricoles par des entreprises, le candidat Ecolo propose que l'épargne citoyenne mobilisée par le bon d'État finance l'achat de terres pour faciliter l'accès au foncier pour les agriculteurs et les agricultrices, tout en les incitant à recourir à des techniques agroécologiques.
Dans une réaction distincte, le vice-Premier ministre Ecolo Georges Gilkinet a salué la décision de lancer une nouvelle émission de bons d'État, en insistant pour l'utiliser pour accélérer la transition en matière de mobilité, d'énergie ou de soutien au monde agricole. "Cette épargne empruntée aux Belges doit être utilisée pour réduire au maximum les coûts de l'inaction, qui plombent inutilement les finances publiques", a-t-il estimé.