Accueil Actu Belgique Elections 2024

Cinq ans après les dernières élections, où en est la popularité du parti Les Engagés?

Nous votons le 9 juin. Cinq ans sont passés depuis les dernières élections fédérales, régionales et européennes. Depuis, la popularité des partis s’est affaiblie ou renforcée. Dans "Dernière ligne droite", Martin Buxant recevra à tour de rôle chaque Président de parti pour un entretien et une analyse. Grands perdants en 2019, et depuis dans l’opposition, la tendance semble s’inverser pour Les Engagés depuis plusieurs mois. Le processus de changement de nom et de programme du parti porte-t-il ses fruits? 

Aux dernières élections, Les Engagés, anciennement CDH, choisissent de ne pas participer à la création des gouvernements, après une défaite. Cinq ans plus tard, que disent les sondages d'intention de vote?

Résultats du sondage

D'après le sondage réalisé par Ipsos pour RTL info et Le Soir, à Bruxelles, c’est plutôt stable: autour de 6%. En Wallonie, en revanche, depuis 1 an environ, la tendance est très nette. Le parti, qui obtenait 11% des voix en 2019, est désormais crédité de 17% des intentions de vote.

Que s’est-il donc passé pour que le CDH, à la traîne, ne devienne des engagés plus convaincants? La parole, est au citoyen. "Ils ont réussi à suivre l'ère du temps avec justement cette écriture inclusive, que je trouve une bonne chose. Pour moi le rebranding est purement stratégique, il faudra voir si au niveau des valeurs ce sera porté", affirme un homme dans la rue. 

Ce qu'en disent les politologues 

Il y a deux ans déjà, Maxime Prévot dévoilait le nouveau, la nouvelle couleur, le nouveau logo… Au terme d’un long et minutieux travail en interne pour réécrire un nouveau programme. Mais qu’est-ce qui explique cette tendance à nouveau positive ? La question posée à ceux pour la politique est une science. Et la réponse, est en deux temps.

D’abord la nécessité de changer: "La place même d'un parti centriste issu du monde chrétien était quelque part devenu usé. Parvenir à convaincre qu'il y avait encore quelque chose de nouveau était de plus en plus difficile. Et c'est là qu'au fond Maxime Prévot a su saisir l'opportunité", analyse Pierre Vercauteren, professeur en sciences politiques à l'UCLouvain. 

Il y a plusieurs mois déjà, loin de la tension de la campagne électorale, le parti commence à présenter des nouvelles têtes, connues ou moins connues, issues de la société civile ou transfuge d’autres partis, qui veulent intégrer le projet. Mais la difficulté des Engagés, et plus globalement celle de parti du centre, c’est d’avoir une identité claire. Et justement, ça semble se clarifier, notamment grâce aux autres qui vont un peu plus à droite ou un peu plus à gauche…

"Ce qu'on a pu observer dans les dernières semaines et dans les derniers mois, c'est une forme d'exacerbation, avec un positionnement à droite très marqué du MR, à gauche plus marqué du PS. Et donc comme force centriste, peut-être que les Engagés parviennent à attirer un électorat du centre-gauche qui vote plutôt Ecolo ou PS, ou de centre-droit, qui vote MR", analyse Pascal Delwit, politologue à l'ULB. 

Le plus dur, ce sera de tenir sur la longueur et de transformer l’essai. Une intention n’est pas un vote.

Retrouvez Martin Buxant dans "Dernière ligne droite", du 19 au 24 mai, dans le RTL info 19h.

À lire aussi

Sélectionné pour vous