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En octobre, le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) a atteint un record en Wallonie, pointe jeudi soir le PS sur base des chiffres publiés en ligne par le Forem. La région comptait ainsi 269.839 demandeurs d’emploi inoccupés, en hausse de 11,9 % sur un an. « C’est le niveau le plus élevé jamais enregistré » en Wallonie, assurent les socialistes. Une affirmation toutefois nuancée par le bureau régional de l’emploi.
« Les demandeurs d’allocations sont eux aussi en hausse de 8,6 % en un an, alors que cette catégorie diminuait sous le gouvernement Di Rupo (-9,5 % entre 2019 et 2024) », ajoute le PS.
Des chiffres nuancés – et expliqués – par le bureau régional de l’emploi. Selon ce dernier, les quelque 269.000 DEI d’octobre 2025 – qui comprennent également les DEI germanophones – ne constituent pas un record, un volume plus important de demandeurs d’emploi inoccupés ayant été enregistré en octobre 2004.
Par ailleurs, si le chiffre de la demande d’emploi ne cesse d’augmenter depuis 2022, c’est principalement en raison d’un afflux massif des demandeurs inscrits librement – qui ne bénéficient ni d’allocation de chômage, ni de revenus d’intégration sociale – à la suite d’une modification réglementaire décidée par la majorité précédente et entrée en vigueur le 1er janvier 2022.
A cette date, certains demandeurs d’emploi qui devaient auparavant effectuer une démarche spécifique tous les trois mois pour maintenir leur inscription active au Forem n’ont plus été tenus de le faire, entrainant « une rupture statistique ». Le nombre de ces « inscrits librement » est alors passé de 10.000 en octobre 2021 à 84.000 le mois passé, explique le Forem.
Un marché de l’emploi trop précaire
Ce dernier souligne aussi l’impact de la conjoncture économique « qui touche toute la Belgique et pas seulement la Wallonie ».
Il n’en reste pas moins que « le marché wallon de l’emploi reste trop précaire pour absorber l’explosion du nombre de chercheurs d’emploi », insiste le PS. Seules 47.508 offres disponibles ont été répertoriées en octobre, « avec en outre seulement 25 % de CDI réellement localisés en Wallonie », illustre-t-il.
« La Wallonie a besoin d’une vraie stratégie économique créatrice d’emplois de qualité, de structures efficaces qui accompagnent et forment les demandeurs d’emploi. Que le gouvernement arrête avec son dogmatisme et ses solutions purement idéologiques », assène enfin Christie Morreale, la cheffe de groupe du parti au parlement wallon.
