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Le PTB a annoncé mardi le dépôt à la Chambre en urgence d'une proposition de résolution contre les nouvelles règles budgétaires européennes. Selon les communistes, la Belgique doit s'y opposer sous peine d'être confrontée à une politique d'austérité.
"Encore 27 milliards de coupes en plus ? C'est fou. (...) Les services publics sont déjà exsangues. Des investissements sont absolument nécessaires dans les transports publics, l'infrastructure, l'enseignement, les soins, etc. Cette austérité va amener un recul social et constitue un carcan intenable pour tout prochain gouvernement", a dénoncé le président du parti, Raoul Hedebouw, dans un communiqué.
Samedi, un accord provisoire est intervenu entre les négociateurs du Parlement européen et des États membres de l'UE sur une réforme des règles budgétaires de l'UE. Une réforme censée garantir le redressement des finances publiques tout en préservant les investissements. Ce pré-accord doit encore faire l'objet de votes au Conseil et au Parlement.
Interrogé mardi sur la VRT, le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, a lancé une mise en garde: le prochain gouvernement devra s'atteler sérieusement au redressement des finances belges afin d'éviter des sanctions européennes. L'effort que devra fournir la Belgique est évalué à 27 milliards sur sept ans.
Toutefois, la présence de sanctions dans les textes de la gouvernance budgétaire européenne est plutôt de nature dissuasive, aucune sanction de ce type n'ayant jamais été appliquée par le passé. La Commission elle-même est réticente à l'idée de générer, par des sanctions, davantage de déstabilisation économique dans un État membre qui en souffrirait déjà.