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La Belgian Hematology Society (BHS) a tiré la sonnette d'alarme concernant les conditions de travail des soignants vendredi, à l'occasion de la Journée internationale des infirmiers et des infirmières. La société médicale pointe notamment du doigt l'inégalité des barèmes salariaux et la pénurie grandissante de soignants dans les unités d'hématologie. Face à cette situation, les infirmiers hématologues demandent une revalorisation de leur travail.
La BHS dénonce notamment les barèmes salariaux liés aux classifications des fonctions (IFIC), qui ne reconnaissent pas la spécialisation des soignants en hématologie au même titre que les spécialisations en médecine d'urgence ou en soins intensifs. La prise en charge des patients atteints de maladies du sang nécessite pourtant "un niveau d'expertise théorique et pratique pointu, dans un domaine de la médecine en constante évolution". Pour l'association, cette absence de valorisation financière de la spécialisation en hématologie pousse les étudiants à se détourner du domaine, ce qui contribue ensuite à la difficulté de recruter des profils compétents.
Avec moins de soignants dans les services, ceux qui sont présents s'épuisent et il devient difficile de les remplacer. Face à cette pénurie, certains hôpitaux se voient alors contraints de fermer des lits. En parallèle, le nombre de patients augmente, en raison de l'efficacité des traitements qui permettent de prolonger la qualité et la durée de vie. "Cette situation entraine une moins bonne prise en charge des malades, avec le risque, à court terme, de ne plus du tout pouvoir les soigner", souligne le professeur Marc André, président de la BHS et chef du service d'hématologie au CHU-UCL Namur.
Face à cette problématique, la BHS demande au gouvernement de réviser le système de barème IFIC des soignants spécialisés en hématologie, ainsi que de rendre les métiers du secteur infirmier plus attractifs, afin de lutter contre la pénurie actuelle de personnel.