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Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) travaille à une réforme du code de la route qui vise à donner davantage de place aux modes actifs, a-t-il fait savoir mercredi.
Le texte devrait passer en première lecture au Conseil des ministres, puis au Conseil d'État dans le courant du mois de mai.
Cette annonce fait suite à une polémique survenue en Flandre. Dimanche, la zone de police du Hageland, en Brabant flamand, a infligé des amendes de 58 euros à pas moins de 65 cyclotouristes différents parce qu'ils ne circulaient pas sur la piste cyclable. Actuellement, le code de la route considère qu'un groupe de moins de 15 cyclistes doit circuler sur la piste cyclable.
Le ministre Gilkinet précise que la réforme est en chantier depuis un certain temps. "L'objectif est d'atteindre un meilleur équilibre entre les usagers de la route et d'offrir plus d'espace aux usagers actifs", selon sa porte-parole.
Dans le code de la route réformé envisagé, la définition des "pistes cyclables praticables" sera affinée. Lorsque la piste est considérée comme impraticable, il est autorisé de circuler sur la chaussée. Après la réforme, le concept ne sera plus limité aux nids-de-poule ou aux infrastructures en mauvais état, mais pourra aussi concerner, par exemple, la présence de feuilles mortes ou de terre sur la piste cyclable.
Par ailleurs, le nombre de cyclistes nécessaire pour être considéré comme un groupe passera de quinze à dix.
L'institut pour la sécurité routière VIAS salue la proposition de définir un groupe à partir de dix cyclistes. Il estime par contre que la définition de la piste cyclable "praticable" doit être davantage précisée.