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Le parlement bruxellois a donné son feu vert, vendredi, à une large majorité, à la mise en place d'un bilan de compétences systématique pour tous les chercheurs d'emploi bruxellois assorti d'un plan d'actions misant sur la formation ou l'expérience professionnelle. Objectif: leur permettre de se rapprocher du marché de l'emploi.
"A Bruxelles, on compte 61% de chercheurs d'emploi de longue durée. 71,4% ont au maximum leur diplôme du secondaire, dans un marché exigeant où le niveau de qualification recherché est élevé. Il est urgent de faire monter en gamme le niveau de qualification des chercheurs d'emploi. Et pour y arriver, le passage par la formation ou les stages en entreprise est indispensable", a justifié le ministre bruxellois de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Bernard Clerfayt (DéFI).
Pour renforcer l'accompagnement prodigué par Actiris aux chercheurs d'emploi, l'ordonnance permettra de mettre en place, pour tous les chercheurs d'emploi, un bilan de compétences professionnelles, linguistiques et numériques. Ce bilan permettra de vérifier l'adéquation des compétences des Bruxellois au regard des besoins du marché de l'emploi.
Il sera assorti d'un parcours vers l'emploi passant par des stages en entreprise et/ou une formation. La priorité sera donnée aux chercheurs d'emploi inscrits depuis plus d'un an, les jeunes et les femmes.
Le bilan de compétences et le parcours vers l'emploi entreront en vigueur le 1er septembre prochain.
Dans l'opposition, Clémentine Barzin (MR) aurait voulu que l'on aille un cran plus loin en imposant des formations linguistiques après un bilan négatif sur ce plan. Son groupe s'est abstenu. Seul le PTB a voté contre.
Le débat a pris une tournure gauche-droite, pas tant sur le dispositif lui-même que sur les principes qu'il sous-tend, les tenants du premier demi-cercle de l'échiquier plaidant pour l'accompagnement, et ceux du deuxième, souhaitant davantage de coercition qu'actuellement.