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Ambition politique de cette législature, la réforme de la formation en alternance ne sera finalement pas approuvée d'ici 2024 en raison de divergences de vues entre ses différents acteurs, a averti lundi le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Pierre-Yves Jeholet (MR).
"Toutes les parties souhaitent une réforme, mais restons réalistes: une réforme finalisée et votée dans l'ensemble des parlements avant 2024, c'est impossible ou alors ce sera une énième réformette", a indiqué M. Jeholet en commission du Parlement de la FWB où il était interrogé par la députée d'opposition Marie-Martine Schyns (Les Engagés).
Dans le cadre des travaux du Pacte pour un enseignement d'excellence entamés sous la législature précédente, il avait été convenu de réformer l'enseignement qualifiant, et notamment celui assuré en alternance, un parcours de formation professionnelle organisé à la fois à l'école ainsi qu'en entreprise.
Particularité: l'alternance est organisée chez nous soit via des centres d'éducation et de formation en alternance (CEFA), qui relèvent de la Fédération Wallonie-Bruxelles, soit au travers d'instituts de formation en alternance et des indépendants et petites et moyennes entreprises (IFAPME) qui, eux, relèvent de la Région wallonne. La Région bruxelloise dispose aussi de ses propres mécanismes de formation en alternance.
Pour parvenir à réformer ce secteur, ce sont donc la FWB, les Régions wallonne et bruxelloise et la Cocof qui doivent s'entendre.
Mais devant les députés, M. Jeholet a pointé lundi une "absence de consensus" sur la réforme à mener. Les ambitions et les recettes préconisées ne sont pas partout les mêmes.
"On ne peut pas avancer seuls sur cette réforme...", a conclu le ministre-président.