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Le conseil des ministres a confirmé vendredi la prolongation jusqu'au 31 janvier 2026 du projet Métis. Celle-ci avait été annoncée début mai en conférence de presse par la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, au cours d'une conférence de presse, entourée de la ministre de la Coopération, Caroline Gennez, et du secrétaire d'État à la Recherche scientifique, Thomas Dermine.
Entamé en 2019, ce travail de grande ampleur vise à répertorier l'ensemble des dossiers individuels et généraux qui permettent de retracer les liens familiaux des métis arrachés à leur famille durant la période coloniale.
Ce travail devait s'achever le 31 août 2023, mais la tâche a été bien plus conséquente que prévu. Une série d'obstacles (logistiques, juridiques, heuristiques, etc.) ont été levés ou sont en passe de l'être et il aurait donc été regrettable de ne pas valoriser l'énorme travail engagé depuis septembre 2019, expliquent les trois ministres dans un communiqué. "Il ne faut pas rappeler aussi que la crise sanitaire a entrainé un certain retard dans le travail des chercheurs", ajoutent-ils.
Concrètement, il s'agit de localiser, identifier, et répertorier les informations documentant les parcours individuels et collectifs des métis nés dans le contexte de la colonisation belge, et faire des liens entre ces informations en vue de reconstituer des liens familiaux, et répondre aux demandes individuelles de recherche des origines envoyées par les métis ou leurs descendants.
Les enfants qui ont connu ce sort ou leurs descendants peuvent s'adresser aux Archives Générales du Royaume (AGR) pour recevoir un accompagnement dans la recherche de leurs origines.