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Le SPF Mobilité œuvre à un ciblage plus strict des plaques personnalisées. Il travaille avec la police fédérale pour éviter que ne circulent sur la voie publique des véhicules dont l'immatriculation s'apparente, par exemple, à une glorification du IIIe Reich, a expliqué le ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, en réponse à une question de Michaël Freilich (N-VA).
Au mois de septembre, une plaque "HH88", interprétée comme Heil Hitler, avait défrayé la chronique. Le SPF avait alors pris contact avec le propriétaire afin qu'il change sa plaque. Celle-ci sera ensuite placée sur une liste noire afin de ne plus jamais être attribuée.
"De telles plaques d'immatriculation n'ont pas leur place sur la voie publique, même si les références sont parfois indirectes et que l'on ne peut exclure que, dans certains cas, les propriétaires ne soient pas conscients de la symbolique qu'elles véhiculent", a souligné M. Gilkinet.
Mais l'arrêté royal du 20 juillet 2001 qui régit la matière ne permet pas de supprimer d'office une plaque d'immatriculation au seul motif de son inscription.
À la suite de plusieurs signalements d'Unia, le ministre a demandé à la Direction de l'Immatriculation des Véhicules (DIV) d'être plus vigilante dans l'examen des nouvelles demandes. Une liste noire existe et elle est en permanence complétée et mise à jour. La collaboration d'experts externes, en l'occurrence la police fédérale, a également été requise pour améliorer le système.
Une modification de la législation n'est pas envisagée à ce stade. Le ministre souhaite d'abord analyser le résultat du filtrage.