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Les neurologues seront désormais rémunérés pour le neuromonitoring lors d'interventions chirurgicales sur le système nerveux central et les patients remboursés intégralement pour cette prestation, annonce lundi le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, dans un communiqué. Un montant de 1,22 million d'euros est libéré à cet effet.
Le neuromonitoring est une méthode qui permet de réduire les risques de dommages neurologiques, telles que la paralysie, lors d'opérations très complexes sur le système nerveux, notamment lors de l'ablation chirurgicale de tumeurs, de kystes ou d'abcès cérébraux. Il mesure en permanence, pendant l'opération, la réaction des nerfs, de la moelle épinière et de parties du cerveau, entre autres, qui risquent de présenter des complications pendant l'opération.
Cette prestation longue et complexe pour les neurologues ne faisait jusqu'à présent l'objet d'aucune rémunération, souligne le ministre Vandenbroucke (Vooruit). C'est pourquoi la Commission nationale médico-mutualiste a décidé de créer un numéro de nomenclature spécifique et de débloquer 1,22 million d'euros à cet effet. Le neurologue recevra désormais un honoraire d'environ 830 euros et la prestation sera entièrement remboursée pour le patient.
Le nombre supposé d'interventions où le neuromonitoring peropératoire peut être utilisé est de 1.370 sur une base annuelle dans notre pays, estime Frank Vandenbroucke. L'arrêté royal qui prévoit le remboursement devrait entrer en vigueur le 1er août 2023.