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La Belgique va s'associer, par le biais du service de déminage de l'armée, au projet européen ECMAN de formation à la neutralisation d'engins explosifs, initié par l'Agence européenne de Défense (AED), a annoncé vendredi le gouvernement.
Le Conseil des ministres a en effet marqué son accord sur une participation belge à ce programme ECMAN ("European Centre for Manual Neutralisation Capabilities"), a indiqué la chancellerie du Premier ministre dans un communiqué.
Ce centre est installé à Vienne, la capitale autrichienne, depuis février 2018, avec au départ une participation limitée à l'Allemagne, à la Finlande, à l'Irlande, à l'Italie, à la République tchèque et à la Suède.
Il offre aux pays participants une expertise dans le domaine de la lutte contre les engins explosifs improvisés ("Improvised Explosive Device", IED), fréquemment employés par des groupes insurgés, comme les djihadistes au Sahel.
Le projet propose un large éventail de cours et d'activités qui permettent d'améliorer les connaissances et l'expertise du Service d'Enlèvement et de Destruction d'Engins explosifs (SEDEE) de la Défense.
Ce service, qui dépend de la composante Terre, est chargé de neutraliser, de démanteler et d'enlever des engins explosifs sur le territoire national - comme les munitions toxiques encore découvertes en Flandre occidentale plus d'un siècle après la fin de la Première Guerre mondiale - et lors de missions à l'étranger.
"En s'inscrivant structurellement dans ce projet, notre pays soutient simultanément la coopération européenne dans ce domaine au sein de l'Agence européenne de Défense (en anglais EDA)", souligne le communiqué.