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La nouvelle organisation des gardes de médecine générale alourdit inutilement la charge de travail et n'est pas fondée, a dénoncé la section wallonne de l'Association belge des syndicats médicaux (Absym) dans un communiqué jeudi. Le fonctionnement du 1733, numéro destiné à l'aide médicale non-urgente en Wallonie, a été modifié par deux circulaires du SPF Santé publique, en application depuis le 1er mars.
Le rôle du 1733 est de trier les appels en cas de besoin de soins qui ne peuvent attendre une consultation chez le médecin généraliste du patient. Depuis la nouvelle décision du SPF Santé, le "Tri en nuit noire" - entre 23h00 et 08h00 du matin - n'est plus assuré par le 1733 mais est transféré aux postes médicaux de garde (PMG), ce qui nécessite la présence d'une personne supplémentaire pour prendre les appels dans chaque PMG.
Par ailleurs, depuis la mise en place du numéro en 2012, la centrale d'appels n'envoyait un médecin au domicile du patient pendant la nuit que dans quatre situations bien précises: pour des douleurs intolérables, pour les certificats de décès, ainsi que les problèmes touchant des résidents de maisons de repos et les patients en soins palliatifs. Aujourd'hui, outre les visites à domicile, les PMG ont l'obligation d'accueillir des patients durant la nuit. Deux médecins doivent dès lors être mobilisés: un sur place pour les consultations et un autre pour les visites.
"Ces récents changements ne se justifient en aucun cas au vu du peu d'appels en soirée et pendant la nuit. Ils ne viennent que gonfler le budget nécessaire pour la garde et accroître la pénibilité d'une profession déjà en pénurie, en augmentant le nombre de gardes à réaliser par chaque médecin généraliste", dénonce l'Absym.
Plusieurs cercles de médecins généralistes n'excluent d'ailleurs pas une grève de leurs gardes à cet égard