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Les officines se lancent dans la préparation d'antabuse pour pallier son retrait du marché

Les pharmacies du pays sont désormais en mesure de réaliser des préparations magistrales afin de pallier l'arrêt de la commercialisation, il y a trois mois par la société Sanofi, de l'antabuse, ce médicament qui aide au sevrage de l'alcool. C'est ce qu'ont indiqué mardi à Belga l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) et l'Association Pharmaceutique Belge (APB), confirmant une information des journaux de Mediahuis.

Un temps en rupture de stock, le disulfirma, la substance constitutive de ces comprimés qui dégoûtent de l'alcool, est de nouveau disponible "auprès d'un distributeur belge de matières premières", a indiqué l'AFMPS, soulignant que "d'autres devraient suivre". Ce qui permet aux officines du pays de réaliser des préparations magistrales avec ce principe actif et ainsi venir en aide aux personnes alcooliques souhaitant arrêter de boire.

Depuis l'arrêt, début mars, de la commercialisation de l'antabuse, "l'inquiétude étant grande, surtout en Flandre", alors que le médicament réduit considérablement l'envie de boire, a indiqué Nicolas Echement, porte-parole de l'APB. Mélangée à l'alcool, cette pilule rend nauséeux et à court de souffle, et donne des palpitations ainsi que des maux de tête.

"C'est un service qu'on rend à la population. La préparation de magistrales permet aux patients qui ne sont plus servis par l'industrie pharmaceutique de tout de même avoir accès à ces médicaments", à condition de disposer d'une prescription médicale, a fait valoir M. Echement. "Il s'agit d'un test pour le secteur des pharmacies", a-t-il souligné. Si celui-ci est concluant, les officines pourraient alors concocter d'autres préparations magistrales pour pallier la pénurie ou le retrait du marché de certains médicaments.

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