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La place de la Cathédrale était noire de monde mardi en début de soirée à Liège. Des centaines de personnes étaient rassemblées à l'appel de divers collectifs et des syndicats FGTB et CSC afin de dénoncer la montée des partis d'extrême droite en Europe et "l'extrême droitisation du discours du MR et de la N-VA" en Belgique.
Le rassemblement a commencé vers 18h30 sous l'impulsion du "Front antifasciste" qui a rappelé ce qui comptait pour lui, à savoir: les services publics, le maintien des droits sociaux, le féminisme, les libertés syndicales, l'écologie, l'accueil des migrants et les droits LGBTQIA+. "Nous sommes aussi présents pour envoyer un signal à la gauche et aux personnes qui vont devoir combattre la droite et l'extrême droite dans les institutions," a lancé le collectif.
L'association "La cible" a alors embrayé: "La N-VA siège dans un groupe d'extrême droite en Europe, le processus de banalisation est en marche, je ne comprends pas un vote pour un renforcement des frontières ou un état sécuritaire, un vote pour retirer des droits aux personnes les plus fragilisées", s'est exclamée la responsable Zoé Fauconnier.
Diverses prises de paroles ont suivi, dont celles de France Arets, qui a confié ses inquiétudes pour les personnes sans-papiers au nom du Collectif de Résistance Aux Centres Pour Étrangers (CRACPE). Elle a dénoncé le programme politique de la N-VA, qui "vise directement les personnes d'origine étrangère" arrivant en Belgique: "Maintenant que les partis de l'opposition sont dans l'opposition, on leur demande de retrouver leurs valeurs et de se battre à nos côtés", a-t-elle lancé.
Les manifestants ont ensuite pris la direction de la gare des Guillemins à pied.
Le prochain rendez-vous est fixé à dimanche 16 juin, 13h00 à Bruxelles, au Mont des Arts.