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(Belga) La préparation du renouvellement de deux centrales nucléaires va pouvoir débuter dès mardi à la suite de l'accord trouvé entre le gouvernement fédéral et Engie, lundi. "Mais en pratique, on n'en sait pas beaucoup plus. Surtout, la facture à plusieurs milliards nécessaire pour la gestion des déchets risque toujours de passer d'Engie vers le citoyen (...) Autre incertitude non levée aujourd'hui: Engie ne donne aucune garantie sur la production d'électricité, alors que d'autres sont tenus de le faire en vertu du CRM", affirment les organisations environnementales Greenpeace, Bond Beter Leefmilieu et Canopea.
"Tant qu'il n'y a pas d'accord sur la question 'centrale', à savoir la facture pour le démantèlement et la gestion des déchets, il n'y a d'accord sur rien", rappelle Jan Vande Putte, expert énergie chez Greenpeace Belgique. "Le point central des négociations porte clairement sur le plafonnement de la facture des déchets qu'Engie réclame. La gestion des déchets nucléaires sera le chantier du siècle prochain et on n'en sait toujours pas plus, ni sur le prix, ni sur la manière pratique dont ces déchets ingérables seront gérés". "Seule certitude, cette prolongation risque d'imposer aux générations futures une facture sans précédent", estiment les organisations. "En pratique, il n'existe pas encore de solution industrielle crédible pour la gestion de ces déchets à long terme. On ne sait pas à ce stade dans quelle roche ou à quelle profondeur notamment?" "Ce pourrait aussi être un mauvais accord pour le climat", affirme Arnaud Collignon de Canopea. "Nous gaspillons de l'argent et du temps dans des rafistolages nucléaires alors que la priorité tant pour la transition énergétique que pour les factures des ménages sont ailleurs : efficacité énergétique, extension du réseau, énergies renouvelables et isolation des logements les plus énergivores." (Belga)