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Des combats impliquant les rebelles du M23 ont eu lieu mercredi matin au nord de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, rompant un calme fragile observé depuis plusieurs semaines, a-t-on appris de sources civiles et sécuritaires.
Des hommes armés appelés localement "wazalendo" et se présentant comme des "patriotes" en lutte contre le M23, ont attaqué en début de matinée une position rebelle à Kibumba, à environ 20 km de Goma, a expliqué une source militaire sous couvert d'anonymat. Les "wazalendo" ont été repoussés puis, selon cette source, arrêtés par l'armée.
Les affrontements ont duré deux heures avant de se calmer, a confirmé Fataki Sebatutsi, président de la société civile du "groupement" (ensemble de villages) de Kibumba.
Le président du M23, Bertrand Bisimwa, a de son côté accusé sur Twitter "la coalition du gouvernement de Kinshasa" d'avoir attaqué les forces rebelles, "en violation des résolutions de l'EAC" (la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est).
La localité de Kibumba a marqué pendant environ deux mois en fin d'année dernière la ligne de front la plus proche de Goma, capitale du Nord-Kivu.
Le M23, soutenu par Kigali selon des experts de l'ONU, venait alors de s'emparer de vastes pans de territoire dans la province, frontalière du Rwanda et de l'Ouganda. Rébellion majoritairement tutsi, le M23 ("Mouvement du 23 mars") a repris les armes fin 2021 après près de dix ans de sommeil.
Le M23 s'est retiré depuis de plusieurs autres de ses positions, officiellement remises à la force est-africaine. Mais ces retraits ont généralement été qualifiés de "leurres" ou "diversion" par l'armée congolaise.