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Le collectif citoyen qui occupe un bâtiment de la rue de la Loi depuis trois semaines a besoin d'une entité juridique pour signer un accord avec le promoteur immobilier propriétaire des lieux, a affirmé jeudi Marie Doutrepont, l'avocate de "Stop à la crise d'accueil".
Mercredi, une délégation d'une trentaine de demandeurs d'asile et de représentants de collectifs citoyens a remis une lettre d'invitation aux cabinets du Premier ministre et de la Secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration.
Jeudi, le groupe d'action "Stop à la crise de l'accueil" a annoncé son intention de poursuivre Fedasil et le gouvernement fédéral en justice dans le cadre des négociations avec le propriétaire des lieux squattés, le promoteur immobilier Atenor.
"L'une des exigences du propriétaire est que, pour signer un accord, une entité juridique assume la responsabilité de l'exploitation de la propriété. Trouver une asbl pour assumer une telle tâche est impossible. C'est pourquoi nous voulons assigner Fedasil devant le tribunal du travail (compétent pour le droit au logement, ndlr) pour qu'elle signe une convention avec Atenor et reprenne la gestion des lieux", a indiqué Marie Doutrepont, avocate du collectif qui occupe le bâtiment de la rue de la Loi avec 90 demandeurs d'asile depuis trois semaines.
Actuellement, les activistes risquent d'être expulsés des lieux. "Ces personnes devraient être dans un abri, c'est à Fedasil qu'il incombe de s'en occuper", a estimé Me Doutrepont qui dit avoir envoyé une mise en demeure à la secrétaire d'État à l'Asile et à la Migration Nicole De Moor.