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Un journaliste politique sur dix s'est déjà fait frapper, gifler, cracher dessus ou s'est fait endommager son équipement pendant qu'il travaillait, ressort-il jeudi d'une enquête de l'Université d'Anvers (UA) sur la relation entre les journalistes et les citoyens ainsi que les politiques.
Le groupe de recherche M²P (Media, Milieu et Politique) de l'UA a envoyé un questionnaire auprès des 400 journalistes politiques membres de la VVJ, l'association des journalistes professionnels néerlandophones, parmi lesquels 47% ont participé.
Il en ressort qu'un dixième d'entre eux a déjà été victime d'agression physique ou d'équipement endommagé, qu'un quart des participants ont déjà été menacés juridiquement et que dans 15 % des cas, quelqu'un a tenté de les corrompre. La moitié ont déjà reçu des insultes, en ligne comme dans la vraie vie, et 38 % d'entre eux disent avoir été la cible permanente de comptes anonymes, 22 % d'entre eux parlent même de harcèlement. Les participants ont toutefois aussi été la cible de citoyens ordinaires dans 62 % des cas et de politiques ou de leurs associés dans 14 % des occurrences.
Par ailleurs, les femmes reçoivent 14 % d'insultes de plus que les hommes en ligne. Dans la vraie vie, la différence est de 10%. Si seulement 5% des hommes affirment avoir reçu des messages non désirés à caractère sexuel, le nombre s'élève à 37 % pour leurs collègues femmes. D'un autre côté, les hommes font davantage l'objet de tentatives de corruption ou de poursuites judiciaires, respectivement 11 % et 13 % d'entre eux.
D'après les chercheurs, "Les menaces et les agressions envers les journalistes constitue une réelle menace pour la démocratie en Belgique.