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Unia, l'ancien centre interfédéral pour l'égalité des chances, s'est saisi du dossier relatif aux propos racistes tenus par Conner Rousseau, début septembre, dans un café de Saint-Nicolas (Flandre orientale).
S'ils sont confirmés, ils peuvent tomber sous le coup de la loi Moureaux contre le racisme, a estimé le directeur d'Unia, Patrick Charlier, vendredi matin sur les ondes de La Première. "Si ces propos ont effectivement été tenus, il s'agit pour nous d'un exemple assez clair d'une incitation à la discrimination voire à la violence, puisqu'il est question d'usage de matraque, à l'égard d'une personne ou d'un groupe en raison de leur origine ou de leur ascendance", a-t-il dit.
Selon le directeur d'Unia, il reviendra à l'enquête de déterminer si ces propos sont punissables; "ce n'est pas à Conner Rousseau - qui se défend de tout racisme, NDLR - d'en décider".
Jeudi soir, le président des socialistes flamands a présenté ses excuses pour les propos "fautifs" qu'il a tenus à des policiers de Saint-Nicolas, dans la nuit du 1er au 2 septembre, alors qu'il avait trop bu. Ces déclarations visaient des Roms vivant dans la ville où réside le socialiste flamand.
"Je suis un peu effrayé par moi-même. C'était une faute et je veux m'en excuser", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse qui a suivi son audition par la police judiciaire fédérale de Gand.