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L’arrêt de Tihange 1 prévu le 1er octobre à minuit est «une décision difficile à comprendre» et «un choc à absorber» pour les finances communales, a réagi lundi auprès de l’agence Belga le bourgmestre de Huy, Christophe Collignon (PS).
«C’est une décision que l’on regrette pour les Hutois, et qui est difficile à comprendre. Nous avons de plus en plus besoin d’électricité, que ce soit pour les véhicules qu’on demande aux citoyens d’adopter ou pour nos entreprises. Nous avons ici un outil qui donne satisfaction, qui est amorti et géré dans de bonnes conditions», déplore M. Collignon.
Le réacteur représentait des revenus de quatre à six millions d’euros par an pour la ville. Avec l’arrêt de Tihange 2 début 2023, le manque à gagner s’élève donc à quelque 10 millions d’euros, « auxquels s’ajoutent les mauvaises décisions du fédéral en matière notamment de pensions, de police… et celles du gouvernement wallon qui laisse peu de moyens aux communes. C’est un fameux col à franchir pour la ville de Huy », pointe son bourgmestre.
Celle-ci s’est néanmoins préparée depuis l’annonce de l’arrêt des réacteurs, assure M. Collignon. « On a des bas de laine, on a essayé de réduire notre personnel, de réorienter la ville, notamment vers le tourisme. Mais une économie ne se transforme pas en quelques mois. Une entreprise d’une telle nature a forcément un impact très fort sur notre région. Il faut néanmoins rappeler que Tihange 3 est toujours actif et que les travaux de démantèlement vont prendre un certain temps. Le nucléaire restera encore présent à Huy pour de nombreuses années. »



















