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De nombreux Wallons abandonnent leurs animaux par manque d'argent: "Souvent, ils les aiment mais n'ont plus les moyens"

Les abandons d’animaux en hausse. Ce sont des raisons financières qui mènent à ces abandons. 25.000 animaux sont pris en charge chaque année dans les refuges wallons. Les nouvelles adoptions sont en baisse de 10 % pour les mêmes raisons.

À Perwez, Catherine, une chatte, est arrivée dans un refuge il y a deux semaines lorsque ses propriétaires ont été expulsés de leur logement. Ils ont abandonné l'animal.

"C'est compliqué pour nous, car parfois, ce sont des gens qui aiment leurs animaux, mais qui n'ont juste pas les moyens de continuer à s'en occuper. Du coup, on essaie de comprendre, mais ce n'est pas toujours facile non plus", explique Manon Sterckx, animalière.

Le nombre d'abandons pour des raisons économiques a augmenté de 5 %.

"Une série d'animaux arrivent chez nous pour des raisons financières qui sont soit directes, par exemple on n'a plus les moyens de soigner son animal en matière de traitements vétérinaires, soit indirectes, par exemple on a perdu son logement, on se retrouve à la rue donc on va déposer l'animal en refuge", précise Sébastien De Jonge, directeur de l'ASBL Sans Collier.

À cela s'ajouter une nette diminution de la fréquentation du refuge de 25 % et une diminution des adoptions de 10 %. Un animal représente une charge financière et de nombreuses personnes préfèrent éviter ces dépenses particulièrement en ces temps difficiles.

"Un animal de compagnie coûte entre 500 et 1000 euros par an et ça, c'est si tout va bien. Vous devez ajouter à ça des frais liés aux opérations vétérinaires, des soins vétérinaires, des accessoires, des loisirs, le toilettage, etc. Ça peut monter assez vite et donc quand on est face à des difficultés financières, c'est un budget qui est parfois compliqué à tenir", détaille le directeur de l'ASBL Sans Collier.

Chaque année en Wallonie, pas moins de 25.000 animaux sont pris en charge par les refuges et ce chiffre ne cesse d'augmenter. L'association Sans Collier, constamment saturée, prévoit d'ailleurs d'ouvrir un troisième lien d'accueil d'ici quelques années.

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