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Ecolo responsable du fiasco du contrat de la SNCB? Georges Gilkinet répond et charge Jean-Luc Crucke

La députée wallonne et sénatrice pour Les Engagés, Caroline Desalle n'a pas mâché ses mots à l'encontre des Ecolos qu'elle accuse d'être responsables de la polémique concernant le contrat de trois milliards d'euros de la SNCB. Visé par ces accusations, Georges Gilkinet défend son bilan et charge son successeur. 

La polémique continue au sujet du choix de la SNCB de choisir la société espagnole CAF plutôt que les Belges d'Alstom pour un contrat de plus de trois milliards d'euros. 

Si le ministre fédéral de la mobilité, Jean-Luc Crucke, fait partie des Engagés, la responsabilité de ce fiasco est à mettre, selon la députée wallone Caroline Desalle (Les Engagés), sur le ministre précédent : l'Ecolo Georges Gilkinet. 

"Je tiens quand même à rappeler qu'à l'époque, c'est quand même le ministre Ecolo qui avait en charge la SNCB. Et comme par hasard, aujourd'hui, tous les maux reviennent au nouveau gouvernement de l'Arizona. Oui, je charge les Ecolos, parce que je vais vous dire, quand ils sont à la manœuvre, il n'y a plus rien qui va", assène la députée au micro de Martin Buxant dans le 7h50 de bel RTL. "Aujourd'hui, moi qui suis au Parlement Wallon, je peux vous dire qu'on retrouve des cadavres dans les placards", ajoute-t-elle pour enfoncer le clou.

Gilkinet se défend

Visé par les accusations de Caroline Desalle, Georges Gilkinet a tenu à donner sa version du déroulement des événements. "Ma seule responsabilité dans ce dossier : avoir obtenu des moyens nouveaux", déclare l'ancien ministre fédéral de la Mobilité. Il se targue également d'avoir "défini une trajectoire budgétaire à 10 ans pour la SNCB pour la première fois dans l'histoire". Ceci aurait permis de renouveler la moitié de son matériel roulant, d'améliorer l'accessibilité des trains et de les rendre plus ponctuels. 

Quant au choix de l'apport d'offre de la SNCB dans le cadre de son méga contrat de plus de trois milliards d'euros, Georges Gilkinet affirme que l'entière responsabilité repose sur son successeur : Jean-Luc Crucke. "La décision de choix préférentiel de fournisseur a été prise vendredi passé par le Conseil d'Administration (CA) de la SNCB, sous la tutelle du ministre Crucke et d'aucun autre ministre. S'il n'est pas satisfait de cette option, il a tous les moyens de casser la décision du CA de la SNCB, comme j'ai pu le faire à d'autres occasions."

Une solution peut-elle encore être trouvée ?

C'est donc une société espagnole (CAF), qui n'est pas active en Belgique, qui va décrocher ce contrat. Alors qu'Alstom, emploie 3 000 personnes en Belgique. "Ça, c'est la loi des marchés publics européens", déplore Caroline Dessale. "Comme l'a dit Jean-Luc Crucke, qui est aujourd'hui ministre en charge de la SNCB, il y a toujours des recours qui sont possibles. L'idée, c'est de mettre autour de la table toutes les personnes qui ont en charge ces marchés publics européens et peut-être de trouver des solutions, à savoir que les critères locaux rentrent en ligne de compte, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui."

Dans une situation pareille, pourrait-on forcer la main de la SNCB et la forcer à choisir une entreprise nationale plutôt qu'une autre étrangère ? "Ça, ça va se discuter autour de la table, comme je venais de vous le dire, par rapport aux variations des marchés publics européens. J'y suis évidemment favorable."

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