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La guerre entre trafiquants de drogue à Anvers pourrait-elle encore prendre une plus grande ampleur? Il y a eu plus de 200 incidents ces cinq dernières années, dont le dernier avant-hier : le décès d'une jeune fille. Les autorités n'ont pas la situation sous contrôle.
Il y a deux jours, une enfant de 11 ans perd la vie, touchée par balle au cours d’une fusillade qui vise sa maison. Le ministre de la Justice redoute à l’avenir d’autres tragédies, dans la guerre entre les narcotrafiquants qui sévit à Anvers.
Des tragédies vont probablement encore se produire
"Comme je l’ai déjà dit, le combat contre la drogue est difficile. Il est long. Des tragédies vont probablement encore se produire", avertit Vincent Van Quickenborne.
Fusillades, voitures incendiées, jets de grenade, au cours des cinq dernières années, 218 faits de violence liés au trafic de cocaïne ont eu lieu dans la ville portuaire. Des attaques essentiellement commises par des jeunes venus des Pays-Bas.
"Ce sont plutôt des jeunes Néerlandais qui reçoivent quelques centaines d’euros pour venir à Anvers avec un GPS, une adresse, pour commettre des attentats", explique Faroek Ozgunes, journaliste de VTM, spécialiste en criminalité.
Les autorités semblent dépasser par la situation
17 d’entre eux ont été arrêtés entre juillet et mi-septembre, 15 Néerlandais et deux Belges. Le plus jeune n’avait que 15 ans. Les autorités semblent dépassées par la situation.
"À mon avis, on est en train de perdre cette guerre contre les narcotrafiquants. On a vu que ce sont les organisations criminelles qui règnent dans les rues d’Anvers et la police et le politique sont incapables de prévenir qu’une jeune fille d’onze ans perde sa vie dans cette guerre", déplore encore Faroek Ozgunes.
Une guerre aux multiples enjeux, alors que le port d’Anvers reste plus que jamais la première porte d’entrée de la cocaïne en Europe.