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Européennes: Marine Le Pen plaide pour "une liste de rassemblement"

La présidente du Front national Marine Le Pen plaide pour "une liste de rassemblement" aux élections européennes des "nationaux" face aux "mondialistes" incarnés selon elle par Emmanuel Macron, dans un entretien vendredi au Monde.

"Il faut présenter une liste de rassemblement -ne serait-ce que parce que Macron, comme chef des mondialistes, va le faire-, avec tous ceux qui souhaitent sincèrement œuvrer pour la France et sont sur les mêmes options que nous", affirme l'ancienne finaliste de la présidentielle.

Au parti Les Républicains, "il y a sûrement une partie de personnalités et surtout d'électeurs qui sont opposés à ce que la Nation disparaisse au bénéfice d'une structure supranationale", selon la députée du Pas-de-Calais.

Le vice-président du FN chargé des Affaires européennes, Nicolas Bay, a cité jeudi l'ex-ministre LR Thierry Mariani, l'ancien député LR Nicolas Dhuicq, le maire LR de Maisons-Laffitte Jacques Myard, et le président du Parti chrétien-démocrate Jean-Frédéric Poisson parmi les personnalités qui pourraient s'allier au FN aux européennes.

"Le Front national est arrivé au second tour de la présidentielle en réunissant un tiers des Français. Il est arrivé en tête aux dernières européennes. Evidemment, nous avons vocation à être un pôle de rassemblement", soutient Marine Le Pen.

Pour autant, elle "n'entend pas considérer une éventuelle alliance comme une structure où le FN est tout puissant".

Quant au président de LR Laurent Wauquiez, il "dit maintenant en partie la même chose que nous, mais "en refusant le moindre débat (avec le FN), il a démontré son insincérité", estime la dirigeante frontiste, qui lui avait tendu la main en vain cet automne.

M. Wauquiez a redit jeudi soir sur France 2 qu'il "n'y aura jamais d'alliance avec des élus du FN", mais qu'il souhaitait parler aux électeurs de ce parti et qu'il ne voulait "pas laisser le monopole du discours sur l'immigration à l'extrême droite".

Quant à une nouvelle alliance avec Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, qui s'était allié à elle au second tour de la présidentielle mais pas aux législatives, Marine Le Pen dit espérer se "mettre autour d'une table" avec lui "dans les mois qui viennent".

Sur la sortie de l'euro, qui n'est plus la priorité du FN, Mme Le Pen estime que la France "doit avoir une monnaie nationale" car "l'euro est un inconvénient absolument majeur pour (son) économie". Pour autant, elle souhaite d'abord sortir la France des accords de Schengen ("tout de suite") et traiter la question monétaire "en dernier".

"Toute cette Europe carcérale est un inconvénient majeur. Il faut bien se décider à un calendrier", explique-t-elle.

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