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Un homme soupçonné d'être à l'origine d'un vaste incendie dans l'arrière-pays de Saint-Tropez (Var) en 2021 qui avait fait deux morts et dévasté 7.000 hectares, a été interpellé et mis en examen, a-t-on appris vendredi auprès du procureur de la République de Draguignan.
Poursuivi pour "départ de feu par imprudence ayant causé la mort", ce Varois d'une quarantaine d'années, soupçonné d'avoir provoqué l'incendie après avoir jeté un mégot sur une aire d'autoroute, a été mis en examen le 22 novembre et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué Patrice Cambérou, confirmant une information du quotidien régional Var-Matin.
Présenté par le parquet comme un marginal ayant des problèmes avec les stupéfiants, selon le quotidien régional, l'homme a reconnu avoir allumé une cigarette mais assure avoir jeté le mégot dans en endroit prévu à cet effet.
Le suspect a été interpellé "au terme d'un travail d'enquête colossal et grâce à plusieurs recoupements" qui ont permis d'arriver "à la conclusion qu'il était seul sur l'aire de repos", a expliqué le procureur.
L'incendie, l'un des plus importants de ces dix dernières années dans le Var, était parti le 16 août 2021 d'une aire d'autoroute sur l'A57. Il avait coûté la vie à deux personnes et entraîné l'évacuation d'environ 10.000 personnes dans une région extrêmement fréquentée en période estivale. Les pompiers avaient mis plus d'une semaine à en venir à bout.
Il avait également dévasté quelque 7.000 hectares de forêt, de vignes et de garrigues et notamment une grande partie de la Réserve nationale naturelle de la plaine des Maures, un havre de biodiversité qui accueille la tortue d'Hermann, dernière espèce terrestre d'Europe.
Selon l'Office national des forêts, 90% des départs de feu sont causés par l'homme et parmi eux un tiers est volontaire, un autre tiers est causé par des accidents et le dernier tiers provient de négligences comme le jet de mégot. La foudre est l’unique cause naturelle de départ de feu et elle concerne en moyenne moins de 10% des départs.