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Coups d'éclat et coups de griffes de Greta Thunberg

La jeune militante suédoise Greta Thunberg, qui a annoncé vendredi qu'elle mettait fin à son emblématique "grève de l'école", est devenue le trublion de la cause climatique, n'hésitant pas à défier personnalités et institutions.

- "Grève de l'école"

A l'époque anonyme, Greta Thunberg a seulement 15 ans lorsqu'elle s'installe pour la première fois devant le parlement suédois un vendredi d'août 2018, avec sa pancarte "Grève de l'école pour le climat".

En quelques mois, de Berlin à Sydney, de San Francisco à Johannesburg, la jeunesse lui emboîte le pas et le mouvement "Fridays for Future" naît.

Fraîchement bachelière, elle a annoncé vendredi sur Twitter qu'elle menait sa "dernière grève de l'école" puisqu'elle a désormais terminé le lycée, promettant toutefois de participer à d'autres formes de manifestations.

- Traversée de l'Atlantique en voilier

Attendue à New York, au sommet mondial sur le climat du 23 septembre 2019, la jeune militante embarque en août sur un voilier de course zéro carbone pour une traversée de l'Atlantique de deux semaines, de préférence à l'avion plus polluant.

L'équipe du voilier sera cependant obligée de répondre à une polémique autour des conditions du retour du navire en Europe, en assurant que les émissions de carbone liées à son voyage seraient toutes compensées. La logistique obligeait en effet deux personnes à se rendre en avion à New-York pour ramener le bateau.

- "Comment osez-vous?"

"Comment osez-vous? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses". Devant des dizaines de chefs d'Etat et les télévisions du monde entier, Greta Thunberg tient le 23 septembre 2019, devant l'Assemblée générale de l'ONU sur le climat, un discours de quatre minutes et demie, la voix pleine de frustration et de colère.

"Comment osez-vous?", répète-t-elle à plusieurs reprises.

Devenu immédiatement viral, son discours suscite des dizaines de milliers de partages et de commentaires sur les réseaux sociaux.

- "Relax, Donald!"

En décembre 2019, Donald Trump ironise sur la jeune militante pour le climat, qui vient de remporter le titre de "personnalité de l'année" du magazine Time.

"Greta doit apprendre à gérer sa colère et puis aller voir un bon vieux film avec un(e) ami(e)!", twitte le président américain. "Relax Greta, relax!".

En novembre 2020, alors que Donald Trump est en pleine contestation du comptage de l'élection américaine, elle reprend ses mots en twittant: "Donald doit travailler à maîtriser sa colère, et aller voir un bon vieux film avec un ami! Relax Donald, relax!".

- Passes d'armes sur Twitter

A d'autres personnalités critiques, la jeune militante répond du tac au tac, avec la même ironie.

Lorsque le président russe Vladimir Poutine la qualifie en octobre 2019 de "gentille fillette", elle met immédiatement à jour son profil sur Twitter: "adolescente gentille mais mal informée".

Et quand l'influenceur masculiniste Andrew Tate lui réclame son adresse email pour lui adresser la liste de sa "collection de voitures et de leurs énormes émissions", la réplique cinglante de la Suédoise - "oui répond-moi à +smalldickenergy@getalife.com+ - devient virale sur Twitter.

- Mise en garde à vue en Allemagne

Le 17 janvier 2023, Greta Thunberg passe quelques heures en garde à vue en Allemagne avec d'autres personnes qui manifestaient contre l'extension de la plus grande mine à ciel ouvert du pays, dans le bassin rhénan.

Sur des photos, Greta Thunberg, vêtue de noir, apparaît encadrée par des policiers puis portée par eux lors de son évacuation.

Son combat contre ce projet lui vaut le lendemain le soutien à Davos de l'ex-vice président américain et militant écologiste Al Gore.

burs-paj/mw/or/dth

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